Johann Zarco est-il engagé dans un deuxième week-end consécutif à oublier ? En difficulté sur la Honda dès vendredi, il a vu son sprint tourner court puisqu’il est tombé dès le premier virage. Une chute dont il n’est pas directement responsable, puisqu’elle a découlé d’un petit contact entre Fabio Di Giannantonio et Brad Binder.

Pourtant, le Français prendrait presque sa part dans l’incident, estimant qu’il aurait pu prendre une meilleure décision lui évitant de se retrouver à la merci des autres. Globalement, il laisse transparaître une période dans laquelle il ne se sent pas totalement « en phase », et qu’il espère rapidement mettre de côté. 

« Le départ semblait correct », analyse-t-il. « Binder part toujours très, très fort donc je m’y attendais. Je suis déçu de ne peut-être pas avoir pris la bonne décision, de ne pas être allé à l’intérieur. Je sais que souvent, l’extérieur peut faire gagner des places, parce que ça permet de rentrer beaucoup plus vite dans le virage, mais du coup c’est au risque de chuter s’il se passe quelque chose à l’intérieur, parce que c’est trop dur d’éviter les pilotes. C’était exactement ça. »

« Je n’avais pas l’impression d’avoir de la place à l’intérieur, mais quand je revois le ralenti, je me dis qu’il y avait la place. Je suis déçu de ça parce que sur quinze jours, ça fait un effet d’enchaînement de courses qui ne se déroulent pas bien. Je n’ai pas le rythme, et en plus sur des prises de décision où c’est plutôt l’instinct qui parle, l’instinct n’est pas bon depuis quinze jours, et ça me met les boules. C’est vraiment de la critique personnelle pour essayer de tout prendre en compte. »

 

Cet accrochage survenu au départ, que Fabio Di Giannantonio dit d’ailleurs ne même pas avoir senti, a été classé sans suite par la direction de course. Lui aussi victime, Brad Binder s’est montré assez fataliste, refusant d’incriminer qui que ce soit. 

« J’ai pris une petite poussette à l’intérieure, juste assez pour perdre l’avant, et ma course était terminée », décrit le pilote KTM. « C’était un sprint bien plus court que ce que j’aurais espéré. Mais ça peut arriver, et on retentera notre chance demain. »

« Je ne l’ai pas vu, et je tournais. C’était un peu comme un sandwich. Ce n’est pas de la faute de Diggia. C’est malheureux parce que j’avais besoin de courir, mais c’est comme ça. Si je peux prendre le même départ demain, je peux me retrouver dans une position intéressante. »

Traverser la tempête
Johann Zarco veut tirer des leçons de sa mauvaise passe.

Johann Zarco veut tirer des leçons de sa mauvaise passe.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pour Johann Zarco, cette mauvaise série du moment n’incite pas pour autant à baisser les bras. Déterminé, il se raccroche à son objectif de marquer des points, alors qu’il s’élancera à nouveau depuis la 14e place en course.

« En qualifs le chrono était plutôt correct, il ne manquait pas grand-chose pour la Q2, mais ça ne nous aurait pas sauvés de nos problèmes », précise-t-il. « Même Honda me dit que c’est leur pire week-end, ici au Mugello. On a beaucoup de soucis, la moto ne fait pas le chrono, elle ne veut pas tourner. »

« Il y a des points à viser demain, clairement, certainement avec le pneu medium arrière. J’ai envie d’aller chercher des points, d’aller au bout. Et puis s’il n’y a pas de points, ça aura été un très mauvais week-end, mais avancer dans le championnat permet de revenir à des objectifs basiques mais qui sont quand même fondamentaux. »

Interrogé sur la mauvaise passe qu’il traverse, Johann Zarco est fidèle à lui-même, philosophe et convaincu de pouvoir en tirer, à terme, quelque chose de positif. 

« Les beaux résultats permettent de mieux absorber des moments pas marrants comme ça », assure-t-il. « Ensuite, j’ai l’impression que ça arrive un peu plus tôt que ce que j’ai parfois pu vivre sur d’autres saisons, et c’est pas plus mal, ça veut dire qu’il peut y avoir une meilleure remontée, sur d’autres circuits. »

« Je suis curieux de voir comment gérer ça. Mais le MotoGP est très intense, tout va très vite et il faut être en phase, corps comme esprit, pour presque prendre des bonnes décisions, piloter correctement sur le moment présent. »

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