La vaccination est gratuite et prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie. © Adobe Stock
Avec le printemps, la Direction générale de la santé (DGS) a annoncé le démarrage d’une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19, qui se déroulera du 14 avril au 14 juin 2025. Elle fait suite aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et vise principalement à booster l’immunité des personnes à risque de formes graves.
Pourquoi maintenant ? Parce que même si le Covid-19 circule moins intensément qu’au plus fort de la pandémie, il n’a pas disparu. Le virus continue d’évoluer, et certaines personnes restent très exposées. Cette campagne printanière permet donc de recharger les défenses immunitaires, avec une protection optimale pour les mois à venir.
Comment se passe cette nouvelle campagne de vaccination ? Qui peut se faire vacciner ?
La priorité est donnée aux publics les plus fragiles, notamment :
- Les personnes âgées de 80 ans et plus ;
- Les personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge ;
- Les résidents en EHPAD et en unités de soins de longue durée (USLD) ;
- Les personnes identifiées par un médecin comme étant à très haut risque (diabète, obésité sévère, maladies chroniques, etc.).
Mais toute personne qui le souhaite peut se faire vacciner, même si elle ne fait pas partie des catégories prioritaires. Il faut cependant respecter un délai d’au moins 6 mois depuis la dernière injection ou une infection récente au Covid-19. Selon les chiffres de Santé publique France, près de 5 millions de personnes sont considérées comme éligibles à cette vaccination de printemps.
Quel vaccin est utilisé ?
Le vaccin utilisé lors de cette campagne est le Comirnaty® JN.1 de Pfizer-BioNTech. Il a été spécifiquement adapté au variant actuellement dominant, ce qui garantit une meilleure efficacité.
Trois dosages sont proposés en fonction de l’âge :
- 30 µg/dose pour les personnes de 12 ans et plus ;
- 10 µg/dose pour les enfants de 5 à 11 ans ;
- 3 µg/dose pour les enfants de 6 mois à 4 ans.
Ce vaccin à ARNm a été validé par l’Agence européenne du médicament (EMA) et par la HAS, qui le considère comme “sûr et efficace” dans sa dernière note d’orientation.
Où se faire vacciner ?
La vaccination peut être réalisée par de nombreux professionnels de santé :
- Médecins généralistes ou spécialistes ;
- Pharmaciens ;
- Infirmiers ;
- Sages-femmes (pour les femmes enceintes notamment) ;
- En milieu hospitalier, pour les patients suivis.
Les résidents en EHPAD ou USLD seront, eux, vaccinés directement dans leur établissement, pour plus de simplicité.
La vaccination est-elle obligatoire ? Pourquoi c’est important ?
Avant toute chose, la vaccination contre le Covid-19 n’est pas obligatoire dans le cadre de cette nouvelle campagne de printemps. Cette injection de rappel vise à renforcer l’immunité pour les personnes les plus fragiles, dont les défenses contre le virus peuvent s’affaiblir plus rapidement. D’après les données de la HAS, une dose de rappel permettrait de réduire de 70 à 80 % le risque d’hospitalisation ou de décès chez les publics ciblés.
Elle est aussi particulièrement utile à l’approche de l’été : les fortes chaleurs, la promiscuité lors des vacances ou dans les lieux publics peuvent favoriser la circulation du virus.
Même si l’on parle moins du Covid aujourd’hui, il continue de provoquer des hospitalisations. Selon Santé publique France, on comptait encore plus de 3 500 admissions à l’hôpital liées au Covid sur les 4 dernières semaines.
Et les gestes barrières dans tout ça ?
La vaccination ne remplace pas les gestes barrières, surtout en cas de symptômes :
- Se laver les mains régulièrement,
- Aérer les pièces plusieurs fois par jour,
- Porter un masque si vous êtes malade ou en contact avec des personnes vulnérables.
Ces mesures simples, combinées à la vaccination, restent les meilleures armes pour se protéger et protéger les autres.
La nouvelle campagne de vaccination Covid du printemps 2025 est une occasion précieuse de se prémunir contre une infection potentiellement sévère. Si vous ou vos proches faites partie des personnes ciblées, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou pharmacien. Une petite piqûre aujourd’hui, c’est peut-être des complications évitées demain.
À SAVOIR
Pour les personnes âgées de 80 ans et plus, ainsi que pour les patients immunodéprimés, le délai recommandé entre la dernière injection ou une infection au Covid-19 et la nouvelle vaccination est de 3 mois. Pour les autres, ce délai est de 6 mois.
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