Loïs Boisson privée de wild card à Wimbledon, incident diplomatique ou décision logique ? L’ancien sélectionneur de la Billie Jean King Cup, Julien Benneteau, s’inscrit dans la deuxième catégorie. « Les Anglais n’en ont rien à foutre, tranche sèchement l’ancien joueur au micro de RMC. Ils font ce qu’ils veulent. Ils ne transgressent aucune règle, c’est pour ça que ça n’est pas injuste. Loïs Boisson n’a pas de chance : il y a beaucoup de jeunes joueuses anglaises qui poussent et ils ont privilégié ça. Dans d’autres générations il n’y avait pas d’Anglaises, ils donnaient à des étrangères. »
L’analyse est un peu brutale dans la forme, d’autant plus que la Française sort d’une demi-finale à Roland-Garros. Mais il est également juste de rappeler que la jeune joueuse n’a littéralement aucune référence sur gazon et que, ce faisant, elle va devoir faire ses preuves avant de bénéficier d’un quelconque statut spécial sur cette surface. « Avant de donner des wild cards, les Anglais regardent aussi le passé que tu as sur gazon », confirme Benneteau.
« Pour l’instant Loïs Boisson ce n’est pas grand monde. […] On entend qu’elle est la nouvelle pépite du tennis mondial, mais il ne faut pas s’enflammer. Elle peut très bien perdre au 2e tour des qualifs de Wimbledon et ça sera normal. Il ne faudra pas dire que ce n’était qu’un feu de pailles, c’est normal dans son processus. » Il faut creuser loin pour trouver du positif dans le discours de Julien Benneteau.