L’Open Payment, technologie permettant de valider son trajet directement avec sa carte bancaire, conquiert les réseaux de transport français. Née lors des JO de Londres 2012, cette solution est déjà adoptée dans plusieurs villes comme Lyon, Brest, Dijon, Clermont-Ferrand ou Rennes. D’ici à la fin de 2026, pas moins de 110 collectivités l’auront déployée.

En Île-de-France, pourtant, le système reste limité au seul RoissyBus, reliant la capitale et l’aéroport Charles-de-Gaulle. Le principal frein ? L’investissement est estimé à 100 millions d’euros pour adapter les valideurs en les équipant de petits boîtiers compatibles, auxquels s’ajoute une commission bancaire de 10 % par transaction. Île-de-France Mobilités, l’autorité qui organise et finance les transports, préfère donc privilégier actuellement des solutions numériques via smartphone, qui séduisent déjà 75 % des usagers occasionnels. « L’achat et la validation avec son smartphone ne nécessitent qu’un clic de plus » par rapport à une carte bancaire, souligne Laurent Probst, le directeur général d’IDFM.

Mais le vent pourrait tourner. Sous la pression des élus et à la demande de Jean Castex, président de la RATP, une étude de faisabilité est prévue pour cet été. Elle visera à identifier des zones test, particulièrement dans les secteurs touristiques. Les récents appels d’offres pour les bus de banlieue intègrent déjà la possibilité du paiement CB auprès du chauffeur, première étape vers une possible généralisation du système.

En attendant, Paris fait figure d’exception dans un paysage des transports en commun qui mise de plus en plus sur la simplicité du paiement par carte bancaire.