Posted On 22 juin 2025
La température monte pour l’équipe municipale sortante. Les Verts ont organisé une conférence de presse pour expliquer qu’ils sont déjà prêts à se vendre à La France Insoumise, qui de son côté fait monter les enchères.
« L’ÉQUIPE D’ÉCOUTE » DE LAURENCE RUFFIN…
Sur la photo, on retrouvait bien sûr Laurence Ruffin, celle que Piolle désire voir lui succéder parce qu’elle est un pur copié collé de son profil. Elle accélère ses sorties, quelques jours après le coup assez ridicule de son « équipe d’écoute », des militants Verts/ADES qui demandent aux grenoblois « quel est leur rêve », ressassant les vieilles recettes du marketing Vert de 2014. Sauf qu’entre temps, 12 ans de mandat se sont écoulés et on a vu l’application du « rêve » écolo et de « l’écoute ».
… CORNAQUÉE PAR LES LIEUTENANTS DU PIOLLISME
L’équipe constituée de « Grégoire, Pascal, Apolline, Nicolas » (ils ne donnent pas leurs noms) autour de Ruffin, c’est pour donner l’illusion qu’ils font du neuf. Bien sûr il ne s’agit que d’une façade, car l’idée est de continuer les mêmes politiques avec les mêmes personnes. Aux côtés de Laurence Ruffin dans le Dauphiné jeudi, on retrouve les deux autres cheffes de file des Verts pour les municipales : les adjointes Lucille Lheureux et Margot Belair, purs produits du piollisme le plus sectaire, comptables du bilan.
LES COMMUNISTES CRITIQUES DU BILAN MAIS MOTIVÉS PAR LES POSTES
Elles sont également flanquées de Nicolas Béron-Perez, conseiller municipal PCF de la majorité, confirmant que les communistes sont déjà embarqués dans la combine. Parce que eux n’ont aucune honte et ne sont motivés que par les postes, ils entendent continuer la même chose avec les mêmes … mais en parallèle ils diffusent des tracts critiques du bilan de la majorité sortante (leur propre bilan !). Ils veulent ainsi faire de la participation citoyenne une priorité après l’avoir verrouillé pendant 2 mandats..
L’élu communiste, Nicolas Béron-Perez, avait annoncé camper devant la préfecture quelques jours pour dénoncer les problèmes de logement quand il était encore vice-président en charge de cette thématique à la métropole. C’est la gauche de la comm’, pas celle des actes : sinon il aurait interrogé le bilan de 30 ans de prise en main du sujet du logement par les Rouges/Verts à la métropole et à la ville.
POUR LE PCF, C’EST LA DROITE QUI CRÉÉ L’INSÉCURITÉ
… et ont récemment organisé une opération pour « exiger » (!) de parler de sécurité. Ce qu’ils n’ont à peu près jamais daigné faire en 12 ans de gestion de la ville n°1 pour l’insécurité. Les Rouges affirment sans rire qu’en fait le problème, c’est « la droite et l’extrême-droite », et que des opérations comme celle du Maire de Fontaine Franck Longo (modem) qui occupe les points de deal et chasse les dealers reviennent à « stigmatiser sa ville » (!) tout en expliquant quand même qu’il faut « se réapproprier l’espace public ».
LES VERTS/PCF GRENOBLOIS VEULENT SE VENDRE À LFI…
Pour la cohérence on repassera. À lire la prose archaïque et creuse du PCF sur la sécurité, on comprend mieux la chute électorale de ce parti incapable de répondre aux enjeux d’aujourd’hui car bloqué dans une lecture du siècle dernier. C’est son poids électoral risible qui le conduit aujourd’hui à se vendre aux Verts pour continuer d’exister avec quelques postes. Et l’attelage Verts/PCF ainsi constitué, représenté par le quatuor Ruffin/Lheureux/Belair/Béron-Perez s’est réuni pour se vendre lui-même à… LFI.
… ET COMMENCENT LES COURBETTES
Ils expliquent tout d’abord vouloir faire une liste avec le même périmètre que ce que regroupe actuellement la majorité Piolle : les Verts, l’officine ADES de Raymond Avrillier et Vincent Comparat, le faux Réseau Citoyen… mais surtout La France Insoumise. La calamiteuse adjointe verte « aux cultures », Lucille heureux, explique en effet à la journaliste Eve Moulinier que « LFI est notre partenaire historique et le reste. LFI a toute sa place dans notre rassemblement ». Une sortie aux airs de supplication.
Allan Brunon, proche du gendre de Mélenchon, chef de file des municipales à Grenoble pour LFI, a une feuille de route claire : utiliser le sujet de la Palestine pour faire voter LFI aux municipales. Grenoble ne les intéresse pas
LFI MET LA PRESSION SUR LES VERTS
Car les Verts sont terrifiés à l’idée d’une liste LFI autonome qui éclaterait ce qu’il reste du socle électoral piolliste. LFI sait être en position de force et fait monter la pression. Les chefs de files désignés pour les municipales sont de purs produits de Mélenchon, la députée Elisa Martin et l’extrêmiste Allan Brunon, parachuté à Grenoble pour s’assurer du respect de la ligne du parti. Demain en conseil municipal, les élus insoumis exigeront du Maire la fin du jumelage avec Réhovot. Les enchères montent et pour obtenir une liste commune, les Verts devront se soumettre à toutes les exigences du parti d’extrême-gauche.
LE PS GRENOBLOIS VA-T-IL SE RETROUVER DANS LA ROUE DE LFI ?
Dans la même conférence de presse, Laurence Ruffin ouvre aussi la porte « à des socialistes ». Ce qui donnerait exactement le même attelage qu’en 2020, avec les Verts/LFI et des transfuges socialistes (Maxence Alloto, Anouche Agobian, Laure Masson à l’époque). Que fera le PS ? Si leur cheffe de file Amandine Germain penche très clairement pour une alliance avec Ruffin (elle doit son élection de conseillère départementale à l’alliance avec les Verts/LFI), la section grenobloise est très divisée.
LE GROUPUSCULAIRE « GO CITOYENNETÉ » VEUT AUSSI SE PLACER
Pour compléter le tableau, un autre groupuscule complètement négligeable profite du marasme pour tenter de se placer : « Go Citoyenneté » (qui était à Destot ce que le « Réseau Citoyen » est à Piolle : de faux citoyens, tous de gauche, là pour apporter un logo supplémentaire) appelle à « l’union des gauches »… Et on comprend surtout que Sylvie Barnezet, Luc Salvo et Paul Bron (ancien adjoint de Destot, un symbole de l’immobilisme, parti à Saint-Martin d’Hères) cherchent à se placer. Ils revendiquent 20 membres (mais ne sont que 3 sur la photo..) : c’est dire leur poids à Grenoble !
Paul Bron a été adjoint de Michel Destot en charge des écoles. Il veut aujourd’hui se recycler avec les verts/LFI.
CEUX QUI VEULENT SE SERVIR, CEUX QUI VEULENT SERVIR
Au lieu d’offrir aux Grenoblois un cap, une vision, et de faire son bilan de 12 ans de gestion, la majorité sortante se lance… dans les tractations de couloir et les combinaisons d’appareil. Les élections approchent et les groupuscules de gauche calculent déjà les postes qu’ils souhaitent et les alliances qu’ils visent pour conserver leurs places. Derrière ces manœuvres, les grands oubliés sont les Grenoblois, dont il n’est pas question une seule seconde derrière ces manoeuvres d’appareil.
Pendant ce temps, Alain Carignon à la tête d’un rassemblement qui grossit mène tambour battant une campagne de terrain à la rencontre des Grenoblois dans tous les quartiers pour écouter leurs revendications et mettre sur la table des propositions. Deux salles, deux ambiances.