Anciennement appelé «Traversée moderne d’un vieux pays», cet itinéraire accessible à vélo ou à pied permet de parcourir la Bretagne au bord de la mer, de ruisseaux et autres cours d’eau.

En cette période caniculaire, les spots de baignade de la Traversée bretonne seront appréciés. Inauguré mardi, ce parcours reliant Nantes au Mont-Saint-Michel propose un itinéraire de 500 kilomètres au bord de l’eau, de la mer, de l’océan, de canaux et de rivières. Accessible à vélo, il passe par «des sites iconiques tels que Saint-Nazaire, La BauleGuérande , Rennes, Dinan, Dinard ou Saint-Malo », énonce le site internet qui lui est dédié, sans oublier «des trésors méconnus qui viennent s’égrener au fil des kilomètres». À l’instar du château des Ducs de Bretagne nantais, de la base sous-marine nazairienne ou encore des remparts malouins.

Porté par cinq collectivités, le projet remonte à 2018. À l’origine, l’idée était de «faire rayonner le Grand Ouest auprès de la clientèle très lointaine», raconte Estelle Vandenbroucque, coordinatrice de La Traversée bretonne. Une stratégie a alors été déployée pour que ces touristes internationaux, notamment asiatiques, ne s’arrêtent pas seulement au Sud lors de leur voyage en France. Le Mont-Saint-Michel a été identifié comme la destination phare de l’ouest pour attirer ces vacanciers. Un premier circuit reliant Nantes au Mont-Saint-Michel, à emprunter en voiture avec des escales dans des hôtels prestigieux, a été tracé : la «Traversée moderne d’un vieux pays» était née.

Attirer les touristes locaux

Mais le Covid est passé par là entretemps. Deux ans plus tard, une nouvelle feuille de route a été élaborée «puisque en 2020 et 2021, les seuls capables de voyager étaient les touristes plus locaux», rappelle Estelle Vandenbroucque. Un itinéraire cyclable a donc été imaginé. En 2024, les offices de tourisme et collectivités de Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, Dinard et La Baule-Guérande ont travaillé à une nouvelle marque et un nouveau nom. Se retenant plus facilement, La Traversée bretonne est venue remplacer la «Traversée moderne d’un vieux pays». L’itinéraire reste toutefois sensiblement le même, à quelques ajustements près.

À vélo, il se boucle en dix jours et emprunte des tronçons déjà existants, tels que la Vélocéan ou la Vélomaritime. «Il fallait capitaliser sur ce qui existait déjà, dans un contexte où les budgets sont réduits. L’aménagement d’un itinéraire demande en effet beaucoup d’énergie et de moyens», souligne Estelle Vandenbroucque. Concrètement, «le parcours suit la Loire pendant les deux premières journées, puis la Vélocéan sur 2/3 jours. On remonte après toute la Vilaine (entre Pénestin et Rennes) pour ensuite traverser Rennes et rattraper le canal de la Rance». Pour finir, direction Dinard, Saint-Malo, avant de rejoindre le Mont-Saint-Michel. Un guide propose des lieux pour dormir la nuit.

«L’avantage du parcours est qu’il est connecté à beaucoup de gares», souligne la coordinatrice du projet. Il peut d’ailleurs se faire aussi à pied, pendant environ 28 jours, ou en voiture. Une fois arrivé à destination, les plus courageux pourront faire une boucle en rentrant via la Régalante, cette véloroute de près de 300 kilomètres qui relie le Mont-Saint-Michel à Nantes et permet d’apprécier le patrimoine intérieur de la Bretagne, avec notamment la découverte de forteresses médiévales.

Itinéraire de la Traversée bretonne.
LT/Le Figaro