La phrase est cinglante, voire méprisante. « L’Iran ne veut pas parler à l’Europe. Ils veulent nous parler à nous. L’Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet », a claironné, vendredi soir, le président américain Donald Trump, après une rencontre à Genève entre les ministres des Affaires étrangères allemand, britannique, français et iranien. Des propos tranchants mais lucides sur les chances de mettre un terme à cette nouvelle guerre dont les observateurs craignent qu’elle se prolonge et relèvent son extrême dangerosité pour le monde.
Si les conflits se multiplient depuis l’invasion de l’Ukraine puis entre Israël et Gaza, cette poudrière introduit une donnée inédite et effrayante : « Téhéran dispose bien de toutes les pièces pour produire sa bombe nucléaire », nous assure, dans une interview exclusive, le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, qui redoute par ailleurs le scénario de l’enlisement et les risques d’escalade dont les conséquences seraient lourdes pour le Vieux Continent. Tant pour sa sécurité que pour son économie.