Ce samedi au Hellfest, il n’est pas simple de croiser de petites têtes blondes au milieu des barbus. Le soleil tape fort, et emmener un enfant demande des précautions. La casquette sur la tête, des gobelets d’eau toujours à portée de main, faire en sorte qu’il soit tout le temps trempé en l’emmenant sous le mur d’eau , expliquent Mickaël et Béatrice Le Maout, les parents de Mathis, 12 ans.
Lui, vient pour la deuxième fois. J’aime le métal et le rock. Le festival est génial, même s’il y a beaucoup de monde. La Gardienne des Ténèbres, c’est l’un de mes trucs préférés , témoigne le garçon, affublé de son casque vert pour limiter les décibels. Et Mathis, qui s’est mis à la batterie depuis trois ans, a une promesse : A dans dix ans… sur la scène !
Arnaud Moisan (au centre) a connu le festival depuis ses débuts. Presse Océan
« Le seul endroit où je me sens moi-même »
Il y a ceux qui découvrent le Hellfest et ceux qui l’ont vu grandir. Je connaissais Ben Barbaud avant même la création du festival,assure Arnaud Moisan, 46 ans. À l’époque, on y allait gratuitement. Maintenant, il faut se battre pour avoir une place ! De 400 personnes à plus de 200 000 festivaliers, Arnaud Moisan a vu Clisson accueillir des groupes métal toujours plus importants, mais aussi s’ouvrir à une culture musicale plus large : Je préférais quand c’était à taille humaine. Ça reste bon enfant mais ce n’est plus la même mentalité. Mais il y a encore des groupes qu’on apprécie, comme Falling in Reverse, Linkin Park. Et ce n’est pas la seule raison qui le pousse, avec son groupe, à revenir : C’est le seul endroit où je me sens moi-même, où je peux me lâcher, explique son ami Richard Ferré, 53 ans.Et ça n’a pas de prix !