On se souvient de ce matin d’été 2015, dans un café près de la gare Saint-Charles. Humanitaire marseillaise, croisée jadis chez Médecins du monde, Sophie Beau avait alors les traits tirés et l’impression d’avoir déclenché un tsunami : la campagne de financement participatif lancée quelques jours plus tôt par SOS Méditerranée, était en train de faire un démarrage exceptionnel. « On visait 100 000 euros, et on en a reçu 275 000 ! » se souvient sa cofondatrice et directrice générale.