« Je ne m’attendais pas à être si rapide sur un tour, mais je ne m’attendais pas à être si loin en course. » Le résumé signé Fabio Quartararo est à la fois limpide et représentatif de l’incompréhension qui règne chez Yamaha, à l’issue d’un Grand Prix d’Italie difficile.
Les complications de la veille se sont confirmées en rythme de course alors que le Français s’élançait quatrième, avant qu’il ne décide par lui-même d’abaisser son rythme car son épaule, touchée vendredi, le faisait trop souffrir. « Physiquement, j’étais mort, et les six derniers tours j’étais en 1’49. J’ai préféré ralentir, parce que je ne pouvais pas vraiment freiner », reconnaît-il.
Quatorzième à l’arrivée, le pilote tricolore a subi la dégringolade qu’il redoutait dans la hiérarchie et, surtout, il ne parvient pas à s’expliquer le comportement irrégulier de sa machine. Si des progrès ont été réalisés sur cette première partie de saison, il assure ne pouvoir les concrétiser en piste que « quand les conditions sont parfaites ». Ce n’était pas le cas au Mugello.
« On savait que le grip était très faible, je n’ai pas pu faire de bons tours, mais le feeling sur la moto est aussi complètement différent », déplore-t-il. « Les problèmes, on les voit et on les connaît depuis longtemps, mais quand on est en essais libres, ça va, car on fait cinq tours. »
« En fait, le meilleur feeling que j’ai pu avoir ce week-end était en EL1, avec le pneu usé. Quand le pneu surchauffe un peu plus que prévu, le comportement de la moto change beaucoup. C’est vraiment, vraiment étrange. C’est quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. Je ne sais pas pourquoi on a autant de mal. »
Un potentiel très éloigné du top 5
Fabio Quartararo retient peu de positif des dernières semaines.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Interrogé sur ce qu’il préférait retenir entre ses belles prestations récentes en qualifications et les difficultés des deux derniers Grands Prix, Fabio Quartararo rumine clairement la récurrence des soucis de Yamaha en course.
« C’est bien de faire des pole positions, mais je sais que faire un tour rapide est un de mes points forts, et on peut voir que les autres Yamaha sont en difficulté sur un tour », souligne-t-il. « Je pense que le potentiel de notre moto actuellement n’est pas d’être dans le top 5, mais parfois on parvient à faire d’excellents chronos, comme ici en qualifications ou lors des trois Grands Prix précédents. Mais il y a des choses étranges que l’on explique pas et c’est difficile de comprendre. »
« J’espère que l’on va pouvoir progresser davantage, car on est encore très, très loin. On dirait que parfois, on arrive à franchir un cap, mais on ne l’a jamais vraiment fait. Quand les conditions deviennent un peu difficiles… On l’a vu aujourd’hui à la fin, derrière nous on avait un rookie et deux pilotes d’essais, puis les trois Yamaha. Donc on doit se poser des questions et voir ce que l’on peut faire. »
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