Les affrontements entre Israël et l’Iran se sont intensifiés ce week-end. Et si vous avez manqué les dernières actualités, nous vous proposons un petit résumé plus ou moins exhaustif des dernières heures.
Dans la nuit de vendredi à samedi : Des commandants du Hamas tués et un site nucléaire touché
Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué un commandant des Gardiens de la révolution iraniens en charge de la coordination avec le Hamas, dans une frappe aérienne au cours de la nuit. Il s’agissait de Saïd Izadi. Ce serait « l’un des principaux orchestrateurs du massacre du 7-octobre ». D’autres commandants, Behnam Chahriyari et Aminpour Joudaki, ont également été tués.
Toujours en Iran, au centre du pays, le site nucléaire d’Ispahan a été touché par des frappes israéliennes. « Aucune fuite de matériaux n’a été constatée », assure un responsable local. Au même moment, Israël a déclaré qu’après une semaine d’affrontements, l’Iran avait déjà retardé de « deux à trois ans » l’acquisition de la bombe atomique.
Des attaques qui ont déjà de lourdes conséquences. Selon l’ONG, au moins 657 civils et militaires ont été tués et plus de 2.000 blessés en Iran par les frappes israéliennes depuis le 13 juin, selon l’organisation Human Rights Activists News Agency (HRANA) basée aux Etats-Unis.
Samedi : Les Européens font pression, l’Iran en appel au droit international
Alors que de nombreux pays craignent une escalade des tensions dans la région, Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient « accélérer les négociations » avec l’Iran pour « sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers », après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian. Le chef de l’Etat a affirmé sa « profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien ».
De son côté, le président iranien Masoud Pezeshkiana a déclaré samedi que le droit de son pays à mener des activités nucléaires pacifiques ne pouvait lui être retiré « par la guerre ». « L’Iran a toujours annoncé qu’il était prêt à fournir des garanties et instaurer la confiance concernant ses activités nucléaires pacifiques dans le cadre du droit international ». Le président iranien a également menacé d’une riposte « encore plus dévastatrice », lors d’un appel avec Emmanuel Macron.
Au même moment, des infrastructures militaires ont été touchées dans le sud-ouest de l’Iran. De l’autre côté, un drone iranien a touché un immeuble dans le nord d’Israël.
Dans la nuit de samedi à dimanche : Trump contre-attaque
Il s’était donné « deux semaines » pour décider si les Etats-Unis attaquaient ou non l’Iran pour défendre son allié, Israël. Finalement, Donald Trump a annoncé que plusieurs frappes américaines avaient été lancées contre des sites nucléaires iraniens, ceux de Fordo, Natanz et Ispahan. Une attaque effectuée en « parfaite coordination » avec Israël, selon Trump qui s’est réjoui d’une « réussite militaire spectaculaire ». « L’Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix. S’ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes, et bien plus faciles », a prévenu Donald Trump.
Pour l’instant, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique assure qu’il n’y a « aucun signe de contamination » pour la population. « Aucun effet radioactif n’a été détecté sur l’environnement du Royaume et des Etats du Golfe », a aussi fait savoir l’autorité nucléaire saoudienne.
Des tirs ont également été lancés depuis l’Iran. 40 missiles ont visé Israël et notamment l’aéroport de Ben Gourion, près de Tel Aviv, ainsi qu’un centre de recherche biologique. Seize blessés ont été pris en charge.
Dimanche : Indignation et peur au Moyen-Orient comme en Europe
Après les frappes américaines, les réactions de la communauté internationale n’ont pas tardé à se faire entendre. A commencer par le premier concerné, l’Iran. Le ministre iranien des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a accusé les Etats-Unis et Israël d’avoir « décidé de faire exploser » la diplomatie, après avoir fustigé un « comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel » des Etats-Unis. Il a par ailleurs affirmé que l’Iran se défendre « par tous les moyens nécessaires ».
Les Houthis du Yémen n’ont pas tardé à réagir non plus accusant les Etats-Unis d’avoir déclaré une guerre « flagrante contre le peuple frère iranien ». Ils se sont dits prêts « à cibler les navires et les bâtiments de guerre américains en mer Rouge ».
Des pays comme l’Egypte ont condamné une « escalade » aux « dangereuses répercussions », alors qu’Oman a qualifié ces attaques « d’agression illégale ». Même chose du côté européen. « J’exhorte toutes les parties à faire un pas en arrière, à revenir à la table des négociations et à éviter toute escalade supplémentaire », a écrit la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, sur X.
Israël, à l’inverse, s’est réjoui de ces frappes américaines décrivant « un tournant historique qui peut aider à conduire le Moyen-Orient et au-delà vers un avenir de prospérité et de paix ». « Le président Trump et moi disons souvent : la paix par la force. D’abord vient la force, ensuite vient la paix ».