Elle en fait la promesse. Dans une interview à La Tribune Dimanche, Léa Salamé, qui présentera le JT de 20h de France 2 à la rentrée, a assuré qu’elle se mettra « en retrait » si son compagnon, Raphaël Glucksmann, était candidat à la présidentielle de 2027.
Le chef de file de Place Publique, possible présidentiable à gauche, « est député européen depuis six ans et cela ne m’a pas empêchée de présenter L’Émission politique pendant cinq ans, de faire l’interview du 14-Juillet, le débat de l’entre-deux-tours en 2022 ou d’avoir tous les politiques au micro le matin sur France Inter », a déclaré la journaliste, interrogée sur le risque de « conflits d’intérêts » depuis qu’elle a été désignée jeudi pour remplacer Anne-Sophie Lapix aux commandes du 20h de France 2. « D’Emmanuel Macron à Marine Le Pen en passant par Bruno Retailleau, Édouard Philippe ou Jean-Luc Mélenchon, je n’ai jamais senti dans leurs yeux qu’ils me prenaient pour »la femme de… » », a-t-elle élaboré. « Les temps ont changé et les Français, politiques compris, sont beaucoup plus féministes qu’on ne pourrait le croire. »
« On cloisonne énormément nos activités »
« Mon couple n’est un secret pour personne, mais on cloisonne énormément nos activités. Et chacun a ses opinions, sa vision, ses convictions. Il n’a évidemment jamais tenu mon stylo ! Ni moi le sien, d’ailleurs », a-t-elle poursuivi. La journaliste s’était mise en retrait à France Inter lorsque Raphaël Glucksmann aux élections européennes.
Par le passé, des journalistes comme Audrey Pulvar (alors en couple avec Arnaud Montebourg), Marie Drucker (avec François Baroin), Béatrice Schönberg (mariée à Jean-Louis Borloo) ou Anne Sinclair (alors épouse de Dominique Strauss-Kahn) ont dû mettre leur carrière, au moins en partie, entre parenthèses, du fait des activités politiques de leur conjoint.
« Je mettrai ma patte petit à petit »
Léa Salamé, qui précise avoir été « très tentée de rejoindre BFMTV », affirme que la PDG de France Télévisions Delphine Ernotte l’a convaincue en appelant « à [sa] responsabilité en cette période chaotique » dans le monde. « Faire appel à moi pour le 20 heures est un choix très audacieux », déclare Léa Salamé, qui a obtenu « la garantie » de continuer à présenter son talk show hebdomadaire Quelle Époque !. Elle confie qu’en présentant le journal, elle va « découvrir un aspect de [son] métier [qu’elle] ne connait quasiment pas ».
« J’ai envie de développer l’international, sans être non plus anxiogène. Mais je ne viens pas avec mon cahier des charges. Je mettrai ma patte petit à petit. » Sur la forme, « mon objectif n’est pas de heurter les téléspectateurs. Ce n’est pas un lieu de spectacle ni le show d’un présentateur. […] Mais j’entends garder ma liberté et ne pas m’interdire de sourire de temps en temps », souligne-t-elle.