CRITIQUE – Personnage formidable, entre la fée des contes et l’intrépide pirate, cette artiste bien née fut d’une liberté déconcertante. Au Grand Palais, elle retrouve son grand amour, Jean Tinguely, et son complice, Pontus Hultén.

Niki de Saint Phalle, la victoire (niké, en grec). Qu’elle prenne sa voix de « Duchesse » pour en imposer à son auditoire par sa parfaite maîtrise d’elle-même ou qu’elle explose de jeunesse et de vitalité, clamant vouloir « faire grand et de grandes choses », faire exploser le monde avec ses bombes d’artiste, Niki de Saint Phalle (1930-2002) a cette vertu théâtrale qui habite les héroïnes.

Cette ingénue au visage rose pâle qui pose à la une du Vogue des années 1950 est aussi cette Nana au corps XXL, au sexe bien présent, aux cuisses de lutteuse, à la poitrine nourricière. Elle est aussi ce dragon dont le corps est une accumulation de petits jouets et dont la force est surhumaine, cet animal jailli de ses cauchemars d’enfant qu’elle recrée dans son œuvre, sa sculpture, ses films. Joie des couleurs, obsession du récit, art du conte en images et en mots, Niki de Saint Phalle est superstar dans ce Grand Palais restauré qui rouvre avec elle.

Une artiste autodidacte

Niki est une artiste autodidacte avec pedigree…

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Le Figaro

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