Chambord, le château de la démesure. Quatre mille mètres carrés de surface habitable, 156 mètres de façade, 282 cheminées, 5.000 hectares de forêt clos par un mur d’enceinte de 32 kilomètres. Et surtout, une architecture Renaissance, reconnaissable entre toutes, qui fait la renommée mondiale de l’édifice situé dans le Loir-et-Cher.

En 2024, quelque 2 millions de visiteurs se sont ainsi pressés au domaine national de Chambord, ce qui le place à la deuxième marche du podium des châteaux les plus visités de France après Versailles. Cependant, non meublé, Chambord pâtit d’une image un peu froide avec son intérieur « vide », et reste finalement peu associé à la Renaissance dont il est pourtant la plus grande représentation européenne.

Son parc, où évoluent en liberté cerfs et sangliers notamment, représente un atout majeur encore sous-exploité, faute de plan réellement organisé. « Notre projet d’établissement 2025-2030, baptisé Renaissance et révolutions, souhaite répondre à ce double enjeu, explique Pierre Dubreuil, directeur général du domaine national de Chambord depuis 2023. Il s’agit de replacer l’intérieur du château au cœur de son époque, la Renaissance, mais aussi le début du règne de Louis XIV. L’aile François Ier qui symbolise cette période, n’est plus ouverte au public pour des questions de sécurité. Elle sera entièrement restaurée. Et, un nouveau plan d’aménagement de la forêt est aussi au programme. »