La journée de samedi s’annonçait brûlante : Météo France avait déclenché l’alerte orange canicule dans les Pays de la Loire, avec des températures pouvant atteindre les 38 °C. Au Hellfest, les festivaliers se sont rués sur les boissons softs au point d’épuiser les réserves, délaissant les bières. Il fallait parfois faire la queue pendant de très longues minutes en plein soleil pour espérer atteindre les points d’eau et remplir son verre ou sa gourde.

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Des interventions dans la moyenne des autres années

Mais difficile de faire autrement : On est confrontés à un problème de débit, explique Frédéric Guéné, responsable opérationnel du poste de secours sur le festival. En multipliant les points d’eau, on diminue le débit global. Donc plus on en met, plus le filet d’eau qui sort des robinets est mince, et puis l’eau se réchauffe plus vite dans les tuyaux. 

Malgré tout, les secouristes ne voient pas une affluence débordante aux postes de secours installés à différents endroits du site.  On devrait être à 2 500 – 2 700 interventions, c’est la moyenne des dernières éditions,indique Frédéric Guéné. Les organisateurs ont pris en compte cela, en installant les rideaux d’eau ou des arrosages, pour refroidir les festivaliers. On s’est aussi adaptés de notre côté, par exemple avec système de goutte-à-goutte, qui permet de rafraîchir les personnes ayant fait un malaise en douceur. 

« Un public plus âgé qui connaît ses limites »

Dans de tels moments, le bois du muscadet, grande surface boisée – ce qui est plutôt rare sur les festivals ouverts – et ombragée, a aussi ses vertus. Pour Frédéric Guéné, le profil des festivaliers joue aussi :  On est sur un public plus âgé que dans la plupart des festivals, plus aguerri, qui connaît mieux ses limites. 

Et heureusement : car samedi soir, avec la fête de la Musique au même moment,  les urgences de Nantes auraient été mises en croix ! Ici, on filtre un maximum pour éviter le nombre d’évacuations, comme un petit hôpital de campagne. On doit être à une petite quinzaine d’hospitalisations. 

Ils sont 150 secouristes, exclusivement de la SNSM, à être déployés au Hellfest pour cette édition 2025. Il s’agit de secouristes des centres de formation de Nantes, d’Ille-et-Vilaine, de Brest et d’un peu partout ailleurs, en plus d’opérationnels de stations de sauvetage , précise Frédéric Guéné.