On ne touche pas à la famille. Benjamin Castaldi s’en est pris violemment au film Moi qui t’aimais de Diane Kurys dans une tribune dans Paris Match ce dimanche. Alors que le long métrage sur l’histoire d’amour entre Simone Signoret et Yves Montand doit sortir le 1er octobre, leur petit-fils assène : « Il y a des films qui rendent hommage. D’autres qui travestissent. Moi qui t’aimais, réalisé par Diane Kurys, prétend célébrer mes grands-parents. Il les efface. Il les réinvente. Il les instrumentalise. »
L’animateur télé poursuit : « Je suis le petit-fils de Simone Signoret et d’Yves Montand. Je n’ai peut-être pas leur talent, mais j’ai grandi dans l’ombre lumineuse de ce couple hors norme. […] C’est une fiction paresseuse, bâtie sur des figures déformées et soumises aux codes idéologiques de notre époque. »
« Mon grand-père n’était pas un salaud »
Il reproche à la réalisatrice de « réécrire l’histoire en s’autorisant tous les raccourcis émotionnels d’un féminisme devenu dogmatique ». Simone Signoret est dépeinte, selon lui, comme « une éternelle victime silencieuse ». Quant à Yves Montand, il passerait pour « un prédateur mondain, lisse et fuyant, quasi-manipulateur ».
Benjamin Castaldi affirme que son « grand-père n’était pas un salaud », ni « un mâle toxique ». Puis il revient sur le cas de sa grand-mère : « Ce film ne montre rien de ce qui faisait d’elle une actrice hors pair, une intellectuelle libre, une femme de combat. »
Il souhaitait « être ému » par ce film, il se dit « trahi » et conclut : « Leur histoire mérite mieux que cette relecture opportuniste, idéologiquement biaisée, et dramatiquement fade. » Benjamin Castaldi ne foulera pas les tapis rouges des avant-premières de Moi qui t’aimais et ne le regardera pas lors de son passage à la télé.