Cette bactérie est redoutée et redoutable en cas d’intoxication alimentaire. C’est bien la bactérie Escherichia coli, appelée communément E. coli, qui est à l’origine du décès d’une enfant de 12 ans dans l’Aisne. Depuis le 12 juin, 18 enfants « ont contracté une bactérie qui s’appelle une Escherichia coli », a annoncé dimanche le ministre de la Santé Yannick Neuder lors d’un point presse devant l’hôpital de Saint-Quentin, après y avoir rencontré des soignants et s’être entretenu avec la famille de la jeune fille décédée et la mère d’un enfant hospitalisé.

Sur les 18 cas, huit enfants sont encore hospitalisés à Lille, Saint-Quentin, Reims et Amiens, dont six sont sous dialyse en raison d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une grave affection rénale, a ajouté le ministre. A l’inverse, « beaucoup de patients, de jeunes enfants qui ont été atteints, ont pu, après réhydratation, identification de la bactérie, […] retourner à domicile et mener une vie normale », a-t-il assuré. Les enfants actuellement sous dialyse sont âgés « d’un an et demi jusqu’à 12-13 ans à peu près », a-t-il précisé.

Quatre boucheries fermées par précaution

Les autorités ont déployé « plus de 30 enquêteurs, qui sont sur site pour remonter la chaîne de contamination, pour pouvoir comprendre, expliquer et prendre les mesures », a-t-il poursuivi. Si la cause de la contamination n’est pas encore connue avec certitude, il s’agit « probablement d’une infection alimentaire sur de la viande à l’origine », a rappelé Yannick Neuder. « Les analyses sont en cours pour avoir effectivement le lien formel ».

Quatre boucheries ont été fermées par précaution par les autorités, suivies par les rayons boucherie de deux supermarchés. « C’est toute la filière, et notamment l’approvisionnement de ces boucheries, qui est également à l’étude », a souligné Yannick Neuder. Ces boucheries n’ont pas de fournisseur commun, avait précisé samedi un porte-parole de la préfecture de l’Aisne à l’AFP, ce qui risque de compliquer la recherche de l’origine de la contamination.

Le ministre a également annoncé la mort, survenue dimanche matin, d’une « petite fille » qui était suivie à Saint-Quentin, mais qui ne serait pas décédée de la bactérie car elle avait « une maladie qui n’a pas de lien avec l’épisode ». Elle « sera autopsiée dès (lundi) pour que toutes les choses soient bien clarifiées », a-t-il ajouté.