Célébrée un samedi soir et avec de douces températures nocturnes, l’édition 2025 de la fête de la musique a été un vrai succès populaire, sur la Côte d’Azur comme ailleurs. Mais à Nice, la nuit a été entachée par une fausse note.

Un regroupement de noctambules a dégénéré lorsque la police est venue mettre fin aux festivités. Les forces de l’ordre ont alors été prises pour cibles.

Environ deux cents personnes, pour bon nombre issues de la communauté capverdienne, s’étaient regroupées autour d’un restaurant qui proposait une animation musicale, dans le quartier Vernier.

L’alcool avait échauffé les esprits, conjugué à du protoxyde d’azote pour certains. La police nationale est intervenue vers 2h. Et elle n’a pas été accueillie sous les applaudissements.

Les injonctions à se disperser sont restées sans effet. Des bouteilles en verre ont alors volé en direction des forces de l’ordre. Sans faire de blessé ni causer de dégâts, selon nos informations.

Mais les équipages de la BST (brigade de surveillance territoriale) et les équipes cynophiles ont dû faire usage de trois grenades lacrymogènes et trois chiens d’attaque pour disperser la foule hostile. Aucune interpellation signalée; la priorité était le retour au calme.

Le préfet demande la fermeture administrative du restaurant

Le député UDR Eric Ciotti, candidat probable aux municipales de 2026 à Nice, dénonce dans un communiqué . Il a échangé à ce sujet avec le préfet des Alpes-Maritimes, réclamant notamment la fermeture administrative du restaurant qui avait permis ce rassemblement au-delà de l’horaire imparti.

Laurent Hottiaux a engagé une procédure en ce sens, indique son service communication.

Le préfet félicite par ailleurs « les forces de l’ordre, très réactives, dont la présence a permis de contenir la situation ». Ces incidents sont les seuls faits notables rapportés dans la capitale azuréenne, où la police a recensé environ 50.000 noctambules entre le Vieux-Nice et le quai des États-Unis. Des CRS étaient venus renforcer le dispositif sécuritaire déployé par la préfecture, huit jours après la fin du sommet de l’océan à Nice.