Par
Thomas Corbet
Publié le
21 juin 2025 à 23h04
Au lendemain d’une première demi-finale de Top 14 remportée par Toulouse, Bordeaux-Bègles a patienté une mi-temps avant de placer un coup d’accélérateur monstrueux pour se défaire définitivement de Toulon (victoire finale 39-24). Irrésistibles Bordelais, Varois entreprenants mais trop stériles : ce qui nous a plu et déplu.
Bordeaux – Toulon : ce qui nous a plus
Toulousains et Bayonnais avaient donné le ton vendredi soir, Bordelais et Toulonnais ont surenchérit le lendemain dans un Groupama Stadium de Lyon à nouveau plein comme un œuf.
Et à vrai dire, on avait déjà senti que l’ambiance allait encore monter d’un cran aux abords de l’enceinte rhodanienne.
- La bataille de l’occupation
Ce n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus sexy à observer ou de plus télévisuel. Mais la guerre du jeu au pied vue sur un plan large a parfois quelque chose d’absolument incroyable à regarder.
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Dans ce secteur, l’affrontement que se sont livré Bordelais et Toulonnais pendant l’entame de cette demi-finale, avec Matthieu Jalibert et Melvyn Jaminet en têtes d’affiche, fut tout simplement magnifique.
- Le retour de Romain Buros
On n’aime jamais voir un joueur quitter prématurément la pelouse lors d’un grand rendez-vous, on aurait encore moins aimé que cette mésaventure arrive deux fois à Romain Buros cette saison, lui qui avait déjà dû laisser sa place rapidement lors de la finale de Champions Cup gagnée par l’UBB.
Secoué par une percussion assénée par Setariki Tuicuvu juste avant la demi-heure de de jeu, l’arrière était obligé d’aller passer un protocole commotion. Avec succès manifestement puisqu’il reprenait le jeu juste avant la mi-temps.
- L’efficacité de Bordeaux-Bègles
Deux gros temps forts en première période, deux essais inscrits par Nicolas Depoortère et Maxime Lamothe (18e et 26e), l’UBB se payait très bien en première période face à une équipe de Toulon entreprenante mais indisciplinée.
Sans doute ce qui avait manqué aux Girondins par le passé dans les grands matchs. Cette équipe a définitivement grandi.
Tourner à 15-3 derrière l’UBB à la pause aurait pu assommer les Varois, d’autant plus qu’ils avaient jusqu’à la 40e minute déployé énormément d’énergie sans jamais se récompenser.
Heureusement pour eux, leur ultime occasion avant la pause fut la bonne. Paolo Garbisi électrocutait Matthieu Jalibert d’un raffut pour décaler Leicester Fainga’anuku qui s’arrachait et finissait en coin. Permettant à Jaminet de transformer pour relancer le match, 15-10 à la pause.
- Le début de seconde période de Bordeaux
Presque rejointe au tableau d’affichage juste avant de rentrer au vestiaire, l’équipe de Yannick Bru aurait pu douter. Mais clairement, cette équipe-là ne doute plus, ce collectif-là sait où il va. Et il y va vite et fort, quel que soit l’obstacle qui se dresse sur son chemin.
De retour sur le terrain, les Bordelais mettaient un grand coup d’accélérateur et pliaient à peu de choses près le match en 15 minutes avec deux nouveaux essais pour Lamothe (finalement auteur d’un triplé) et un de Damian Penaud. À 36-10 à l’heure de jeu, la messe était dite.
Bordeaux – Toulon : ce qui nous a déplu
- Ce qui ressemblait un peu à une simulation…
À peine 5 minutes de jeu et déjà un premier appel à la vidéo. Pour un essai, nous n’aurions rien dit. Malheureusement il s’agissait d’une suspicion de jeu déloyal de la part de Jean-Baptiste Gros sur Maxime Lamothe.
Revu à la vidéo, le coup d’épaule n’était pas seulement anodin, il paraissait même inexistant, correspondant bien à l’incompréhension lisible sur le visage du pilier toulonnais. On va dire que Maxime Lamothe n’a pas fait un gros effort pour rester debout sur cette action…
Toulon a non seulement tenté d’envoyer du jeu, de relancer du fond du terrain, mais Toulon a aussi transpercé à plusieurs reprises la défense de l’UBB, notamment par l’intermédiaire de Melvyn Jaminet et Setariki Tuicuvu.
Des franchissements suivis de courses de plusieurs dizaines de mètres dans le camp adverse… pour aucun point. Insuffisants face à l’attaque chirurgicale des Girondins qui menaient 15-10 à la pause sans avoir été les plus entreprenants.
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