Ce sont déjà les 26 e Assises européennes de la transition énergétique qui se déroulent à Strasbourg cette semaine. Le temps passe. Depuis 1999, ces rencontres rassemblent les acteurs engagés dans ce processus, collectivités locales, scientifiques, acteurs économiques et associatifs, étudiants… Au total, près de 3 500 personnes vont arpenter le Palais de la musique et des congrès (PMC) et l’hémicycle du Parlement européen, mais pas seulement, car le programme des assises est riche : il comporte des conférences, des tables rondes, mais aussi des ateliers, des visites thématiques, sur le terrain. S’y ajoute un programme « off » à destination du grand public.

Ne pas « céder » à l’opposition entre « écologie et économie »

Ces assises sont organisées par la communauté urbaine de Dunkerque Grand Littoral, par Bordeaux Métropole, Dijon Métropole et l’Eurométropole de Strasbourg, le tout avec le soutien de l’Ademe.

Elles s’ouvrent avec un « plaidoyer » des organisateurs « pour faire de l’énergie un bien commun, des territoires à l’Europe ». Alors que la guerre est de retour sur le sol européen, les signataires veulent écarter la « tentation » de reléguer les ambitions écologiques au second plan. Ils ne veulent pas « céder » à l’opposition entre « écologie et économie », et revendiquent une transition énergétique « juste ». Les mots sont d’une grande actualité, tant ces questions imprègnent les débats dans toutes les collectivités, quelle que soit leur taille : ZFE, plans de circulation, végétalisation, restauration scolaire…

Ce plaidoyer s’articule autour de plusieurs points : l’implication la plus large possible des citoyens (une gageure), l’éducation et la formation (proposition de créer une Académie européenne pour la transition énergétique), une décentralisation réelle des politiques environnementales, une implication du tissu associatif et citoyen et, bien sûr, la revendication d’investissements plus importants dans les technologies des énergies renouvelables, de financements européens plus lourds dans les transitions énergétiques locales.

Avec Salomé Saqué et André Comte-Sponville

Le programme des assises s’étoffe d’année en année. Après Dunkerque en 2021, Genève en 2022, Bordeaux en 2023, de nouveau Dunkerque en 2024, Strasbourg 2025 ne comptera pas moins de 150 rendez-vous, qui mettront notamment en valeur la présidence danoise du Conseil de l’Union européenne. La liste des intervenants durant ces trois jours est longue. Acteurs de la géothermie, de la micro-hydroélectricité, de l’isolation thermique, des mobilités douces, de l’éclairage, venus de toute la France, partageront expertise et expériences.

La journée de clôture, le 26 juin, sera marquée par une séance plénière et la remise de ce fameux plaidoyer au Parlement européen, en présence de la journaliste et auteure Salomé Saqué, ainsi que du philosophe André Comte-Sponville.

Programme complet des assises : https://assises-energie.org/