De bout en bout, le Grand Prix d’Italie aura été un calvaire pour Johann Zarco. C’est dans les graviers qu’il a mis un terme à trois journées de difficultés constantes au Mugello, et alors qu’il figurait aux portes du top 10 en course après s’être élancé 14e sur la grille. Une situation frustrante à plus d’un titre pour le pilote tricolore, qui encaisse la déception d’un nouveau zéro pointé mais également de n’avoir pas pu exploiter une machine sur laquelle il pensait avoir trouvé un petit déclic. 

Décrivant « un vrai sentiment de mauvaise spirale depuis deux courses », Johann Zarco vient d’enchaîner deux résultats vierges. Ça ne lui était plus arrivé depuis l’an dernier et la succession des Grands Prix de Catalogne et… d’Italie.  

« Le sentiment plus positif, c’est que j’avais un meilleur contrôle de la moto », explique-t-il. « En course, j’ai fait de très beaux dépassements. Je me suis fait complètement surprendre par cette chute au dernier virage. C’est un virage qui me plaisait bien tout le week-end, et là, en essayant de rester derrière Binder, j’ai glissé. Est-ce que le pneu avait déjà trop surchauffé ? C’est vrai que derrière les autres motos, ça chamboule un peu les températures. Mais je suis dégoûté. »

« OK, après un très bon moment il y a un mois, il faut accepter de revenir à une normalité, mais là ce n’est pas une normalité, c’est juste zéro point, et ce sont des chutes, des erreurs. Je n’aime pas répéter des erreurs. L’erreur peut arriver, car je pousse bien la moto dans ses limites, et ça prouve qu’il y a une limite. »

« Je suis déçu mais j’espère récupérer au mieux pour les prochaines courses, pour réussir à reconstruire quelque chose de plutôt bon. Parce que mes objectifs sur ce dimanche n’étaient pas fous, c’était d’aller au bout et je ne l’ai pas fait, et ça me met les boules. »

Rebondir à Assen sans trop de pression
Deux chutes en deux courses pour Johann Zarco au Mugello.

Deux chutes en deux courses pour Johann Zarco au Mugello.

Photo de: Tiziana Fabi / AFP via Getty Images

Johann Zarco veut très vite se remettre dans le droit chemin, mais il confesse ne pas encore savoir exactement quelle approche il adoptera à Assen, dès la semaine prochaine pour le Grand Prix des Pays-Bas. 

« Si on revient à quelque chose de plus technique, il y a eu deux Grands Prix où il a fait très chaud », note-t-il. « Je suis curieux de voir à Assen s’il y a des températures plus basses, si on redevient compétitif, ce sera une bonne réponse. « 

« Je ne sais pas encore comment l’aborder, mais je vois qu’il ne faut pas non plus trop se prendre la tête, car ça met la pression. Je vais faire au mieux pour kiffer sur cette piste. La moto, même ici, elle donne des sensations vraiment incroyables, où on sent que ça peut super bien accrocher. C’est tout le compromis qui fait qu’on ne va pas assez vite. À Assen, il faut aller d’entrer sur les points positifs de la moto et voir si ça matche. »

Sur le plan physique, le pilote LCR Honda a tenu à se montrer rassurant, même si la chute de la veille en course sprint a laissé quelques traces. « Aujourd’hui la chute était très douce, j’étais très penché, mais hier j’ai tapé très fort les chevilles », précise-t-il. « En chutant elles ont tapé le sol, d’abord la cheville gauche puis mon pied droit. Le pied droit a gonflé ce matin mais ça va. Je boitais mais ce n’était qu’un coup. »

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