Dans le quartier du port ce lundi 23 juin, une vingtaine d’habitants de la rue de Foresta ont protesté contre des travaux réalisés par Enedis. Devant chaque immeuble, l’entreprise creuse des tranchées dans le trottoir à l’aide d’un marteau-piqueur hydraulique pour accéder au réseau électrique et y réaliser des modifications. Problème: certains habitants du quartier craignent que les vibrations que ces opérations génèrent fragilisent leurs immeubles. Alors pendant plus d’une heure, ils ont bloqué les ouvriers et le marteau-piqueur, demandant à voir un responsable d’Enedis.
« On entend bien qu’il faut faire des travaux. Mais il faudrait trouver une solution pour que ça ne mette pas nos immeubles en danger. Ils ont plus de 100 ans », s’énerve Cathy Sasiela, représentante du conseil syndical de l’immeuble situé au 17 de la rue. D’après certains habitants, la rue, et donc les immeubles, sont en secteur protégé, du fait de la proximité du château de Nice, perché sur la colline. Mais aucune précaution n’aurait été prise.
Ce lundi matin, de 9h à 10h30, le marteau-piqueur hydraulique était à l’arrêt.
Un marteau-piqueur hydraulique qui génère des vibrations
« Regardez leur machine: ça fait des vibrations pas possible! Mon tableau danse sur mon mur quand ils travaillent », illustre la responsable syndical. Quelques mètres plus loin, là où les tranchées ont déjà été creusées, une fissure part du sol, jusqu’au boîtier électrique. « Ils ne creusent pas que sur le trottoir, mais aussi un peu dans le mur. Regardez: sur cet immeuble, il y a une fissure qui n’existait pas avant les travaux », regrette Gérard Ricci, membre de comité de défense du quartier du port.
« Si des fissures apparaissent, nous prendrons en charge les réparations »
Devant l’immeuble, un responsable d’Enedis s’est entretenu plusieurs minutes avec les habitants pour leur expliquer la situation. « Les travaux vont durer encore cette semaine. Nous avons l’habitude de ce genre d’opération. Pour les vibrations, on pourrait utiliser un marteau-piqueur à main, qui serait moins violent, mais ce sont des coûts supplémentaires pour l’entreprise. De toute façon, nous avons fait un constat d’huissier avant les travaux. Si des fissures apparaissent, nous prendrons en charge les réparations. Ce n’est pas vous qui allez payer », a-t-il tenté de rassurer.
Ce lundi matin, un responsable d’Enedis est venu échanger avec les habitants de la rue.
En perçant les trottoirs, les ouvriers font aussi voler de la poussière. Sur ce problème, les deux partis ont réussi à s’entendre: les ouvriers changeront de marteau-piqueur pour une machine qui projette de l’eau sur la poussière et éviter les particules. Les habitants attendent désormais un écrit du responsable.