En pleine tournée, Florent Pagny a vu sa vie basculer. Son témoignage glaçant sur la découverte de son cancer lève le voile sur les premiers signes inquiétants.

Il chantait chaque soir comme si de rien n’était. Pourtant, derrière les projecteurs et les applaudissements, Florent Pagny se battait déjà sans le savoir contre un mal invisible. Ce dimanche 5 mars, invité dans le portrait de la semaine de l’émission Sept à Huit, le chanteur de 61 ans a raconté avec sincérité le jour où tout a basculé.

Alors qu’il enchaînait les concerts à guichets fermés, une toux persistante est venue semer le doute. « Je chantais deux heures par soir, tout allait bien. Mais dès que j’arrêtais et que j’allumais une cigarette, je n’arrêtais plus de tousser. C’était devenu insupportable », confie l’interprète de Savoir Aimer. Une gêne anodine en apparence, mais qui cachait un diagnostic bien plus grave.

Comment Florent Pagny a découvert son cancer

Face à l’aggravation de ses symptômes, Florent Pagny décide de passer un scanner. Le résultat tombe comme un couperet : une tumeur pulmonaire. « Elle était là depuis trois ou six mois, on ne savait pas trop », explique-t-il. Pourtant, une lueur d’espoir persiste. La tumeur est jugée très active, ce qui laisse penser qu’elle n’a pas eu le temps de dégénérer davantage.

Le chanteur révèle aussi pourquoi l’option chirurgicale a été rapidement écartée. « Elle se divisait beaucoup, il y aurait eu un risque que les cellules partent dans d’autres organes », précise-t-il. À la place, les médecins optent pour une chimiothérapie intensive, un traitement qui, selon lui, fonctionne « beaucoup mieux » dans ce cas précis.

Sa réaction bouleversante au diagnostic

Connu pour son tempérament direct, Florent Pagny ne cache pas avoir traversé un véritable séisme intérieur à l’annonce du diagnostic. « J’ai eu un moment qui a duré cinq minutes où je me suis dit : ‘Oh p*****, je suis dans un très mauvais plan !' », raconte-t-il avec franchise. Mais l’artiste se ressaisit vite : « Je me suis dit : ‘Ok, j’ai une merde, mais elle se traite, donc allons-y !' »

Le chanteur souligne combien la maladie chamboule l’existence : « Ça prend toute la place, ça devient prioritaire. Tous vos projets sont balayés, vous entrez dans une spirale médicale. Ça change le décor, ça redistribue les cartes. »

Un combat toujours d’actualité

Malgré les traitements et une première phase de rémission, le combat de Florent Pagny est loin d’être terminé. Après avoir interrompu son immunothérapie pour se rendre en Patagonie, il a dû rentrer d’urgence à Paris. Les médecins redoutaient un risque de métastases.

Le chanteur garde toutefois un esprit combatif, comme il le confiait à son ami Michel Jankielewicz dans le documentaire Florent Pagny, un homme libre : « Moi, je vais lutter pour ne pas mourir. » Une détermination intacte, malgré les épreuves, qui continue de forcer le respect.