Avant de poursuivre : « Mon grand-père n’était pas un salaud. Il était complexe, engagé, fier, colérique parfois, passionné toujours. Il avait ses failles, ses contradictions, mais il n’a jamais été cet homme fade et fuyant que montre le film. Et surtout, il n’a jamais été ce ‘mâle toxique’ taillé pour plaire à une époque qui réécrit tout à travers le prisme de la faute masculine. Ce récit-là est facile. Il est confortable. Et il est faux.
Simone, elle, est dépeinte comme une femme éteinte, mélancolique, recluse dans son salon d’Auteuil. Mais où est passée sa puissance ? Sa voix rauque et lucide ? Son humour ravageur ? Son intelligence politique ? Ce film ne montre rien de ce qui faisait d’elle une actrice hors pair, une intellectuelle libre, une femme de combat. Il n’en reste qu’une silhouette douce, docile, usée par l’homme et trahie par la vie. Un cliché commode, pas un portrait. »
Et de conclure : « J’aurais aimé être ému. J’ai été trahi. » Cette fiction, qui sortira le 1er octobre en salle, part déjà avec un fameux handicap.