L’opération « Marteau de minuit » de Donald Trump en Iran a porté un rude coup à la tête des chancelleries européennes, encore sous le choc. Lundi matin, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se retrouvent à Bruxelles avec un agenda bouleversé par la nouvelle donne créée au Moyen-Orient. Si l’appel à la désescalade avec l’Iran fait consensus, les divergences sur Israël révèlent les fractures profondes de l’Union européenne.
« Il n’y a pas de solution durable à ce problème par la voie militaire », a insisté Jean-Noël Barrot qui considère que « seule la négociation permettra durablement d’encadrer strictement le programme nucléaire iranien ». Le chef de la diplomatie française a rappelé le rôle historique de l’Europe : « Il y a dix ans, c’est l’Europe qui a trouvé la solution » avec l’accord sur le nucléaire iranien.
À aucun moment le ministre français n’a salué les frappes américaines. Au contraire, il a tenu à prendre explicitement ses distances. « La France n’a ni participé à ces frappes ni à leur planification », a-t-il répété, avant de conclure par un appel direct : « Nous appelons à la retenue, nous appelons à l’arrêt des frappes. » Une prudence que ne justifie pas seulement la détention de deux otages français en Iran.
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