C’était censé être tenu secret, mais au détour d’une question de l’élue d’opposition Émilie Chalas (Renaissance) lors du conseil municipal de Grenoble, on a appris que la candidature du chef étoilé isérois Christophe Aribert avait été écartée pour reprendre le restaurant du Musée (ex-le 5), dans le cadre d’une convention d’occupation du domaine public.

La décision a été prise par un jury, composé notamment d’élus de la majorité Piolle et d’opposants, après un appel à concurrence publié le 7 mai 2025.

Le projet L’Ecocotte a été préféré. Celui-ci, présenté par quatre personnes qui vont monter une scop (notamment deux co-gérantes du restaurant Jeannette qui avait eu un bib gourmand au Michelin), prévoit une « restauration gourmande, végétale et engagée, mobilisant les circuits courts et les filières éthiques. »

« Cahier des charges précis »

On se souvient qu’on avait appris la fermeture du Café Andry en avril dernier, moins de deux ans après son ouverture et que ce site est un lieu emblématique et stratégique de Grenoble, tenu pendant 22 ans par Pierre Pavy avec sa brasserie Le 5. Ce dernier avait été contraint de fermer boutique en 2022 après un conflit avec la Ville, propriétaire des murs.

Ce lundi, en conseil municipal, plusieurs groupes d’opposition ont regretté le choix d’écarter le chef étoilé. Émilie Chalas en premier lieu, puis Alain Carignon (LR) qui a parlé d’une « procédure fermée de copinage », et Pascal Clouaire (divers gauche) qui a lancé : « Je vais utiliser une métaphore. C’est comme si on avait Ronaldo qui disait vouloir venir jouer à Grenoble et qu’on lui préférait un joueur venu d’une équipe 2 de Bourgoin-Jallieu ».

Le maire Eric Piolle a répondu : « La question n’est pas de savoir si nos chefs étoilés isérois sont des artistes, car ils le sont. La question a été de voir si le projet entrait dans le cadre de la convention d’occupation du domaine public, qui a un cahier des charges précis ».