D’après les chiffres donnés par Alzheimer’s Disease International en 2019, 58 millions de personnes vivent avec une maladie d’Alzheimer et maladies apparentées dans le monde. Pour le moment, il n’est pas possible d’en guérir. Mais, plus la prise en charge est précoce et plus il est possible de mettre en place un accompagnement pour aider le malade et ses proches au mieux.

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Une recherche présentée au congrès 2025 de l’Académie européenne de neurologie (EAN) s’est intéressée à un nouveau test de dépistage. En effet, les chercheurs assurent que la résistance à l’insuline détectée par l’indice triglycéride-glucose de routine (TyG) peut signaler les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer précoce qui seront quatre fois plus susceptibles de présenter un déclin cognitif rapide.

Dans le cadre de cette étude, des neurologues de l’Université de Brescia (Italie) ont examiné les dossiers de 315 patients non diabétiques présentant des déficits cognitifs. Parmi eux, 200 sont atteints de la maladie d’Alzheimer. Tous les sujets ont subi une évaluation de leur résistance à l’insuline et ont été suivis pendant trois ans. Ces conclusions ont été publiées dans la revue scientifique Alzheimer’s & Dementia.

La résistance à l’insuline pointée du doigt

Parmi les personnes souffrant de troubles cognitifs légers dus à la maladie d’Alzheimer, celles avec les scores TyG les plus élevés ont décliné quatre fois plus rapidement que les autres. « Une fois qu’une déficience cognitive légère est diagnostiquée, les familles se demandent toujours à quelle vitesse elle va progresser », expose la chercheuse principale, le Dr Bianca Gumina, citée par le communiqué de l’étude. Avant de compléter : « Nos données montrent qu’un simple marqueur métabolique disponible dans chaque laboratoire hospitalier peut aider à identifier les sujets plus vulnérables qui pourraient être des candidats appropriés pour une thérapie ciblée ou des stratégies d’intervention spécifiques ».

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D’autres études ont déjà confirmé que la résistance à l’insuline était associée à l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Elle pourrait altérer l’absorption du glucose par le cerveau, favoriser l’accumulation d’amyloïde et perturber la barrière hémato-encéphalique.

D’après les chercheurs, la résistance à l’insuline alimente l’inflammation. « Si le ciblage du métabolisme peut retarder la progression, nous aurons une cible facilement modifiable qui fonctionne aux côtés des nouveaux médicaments modificateurs de la maladie », rapporte le Dr Bianca Gumina. La maladie d’Alzheimer se caractérise par des troubles de la mémoire immédiate, de l’orientation dans l’espace et dans les repères temporels, etc. Au fil des années, le patient voit son autonomie diminuée.