Lassante, non pas par manque de gravité, mais par l’accumulation de renoncements.

Chaque semaine ou presque, une nouvelle affaire vient s’ajouter à la longue liste des compromissions locales avec l’islamisme.

Dernière en date : une fresque subventionnée à hauteur de 50 000 euros par la Ville et la Métropole, représentant une fillette voilée, visage effacé, frère sans trait non plus. Une image qui aurait pu être taguée sur un mur de Kaboul.

Mais ici, c’est Vénissieux. Pas encore l’Afghanistan, mais on s’en rapproche à grands pas.

On ne parle plus ici de “dérapages”, mais d’un système. La maire communiste Michèle Picard a depuis longtemps abandonné les principes élémentaires de laïcité : salles municipales transformées en lieux de culte, élus communistes proches de l’islam rigoriste, subventions à des associations communautaristes, collusion affichée avec des canaux religieux comoriens, école coranique dans les HLM, utilisation de moyens municipaux pour des événements religieux…

Mais là où on aurait pu espérer un sursaut, une ligne rouge enfin tracée, c’est tout le contraire qui se produit.

Renaud Payre, vice-président de la Métropole écolo, vient défendre cette fresque comme on défend une œuvre d’art incomprise par une plèbe ignare. Un discours classique, condescendant à souhait : “Circulez, y’a rien à voir.”

Le problème ? On voit tout. Trop bien, même.

Parce que cette fresque n’est pas une demande populaire. Elle n’émane pas des habitants de Vénissieux. Elle est le produit d’un fantasme administratif, d’un militantisme étatique déconnecté, d’une gauche qui préfère le clientélisme religieux au respect républicain.

Et lorsqu’on ose s’en indigner, le réflexe est immédiat : c’est l’extrême-droite, bien sûr ! Un contre-feu bien pratique, qui permet d’éviter les vraies questions.

Non, monsieur Payre, ce n’est pas l’extrême-droite qui invente le voilement des petites filles. Ce sont vos politiques qui le banalisent.

Soyons clairs : cette fresque, personne n’en veut. Ni à Vénissieux, ni à Bagdad. Elle n’est ni artistique, ni éducative, ni républicaine.

Elle est symbolique d’un effacement — celui de la neutralité, de l’égalité, de l’enfance, même.

Alors, la vraie question, la seule qui vaille : à quoi sert Renaud Payre ? À justifier l’injustifiable ? À couvrir les dérives de ses alliés politiques ? À habiller l’abandon de la République sous des habits pseudo-progressistes ?

Il n’est ni un grand homme politique, ni un hussard de la laïcité.

Comme souvent Renaud est en panne, et c’est bien dommage, il ne laisse pas béton.

Farid Ben Moussa

Conseiller municipal de Vénissieux