Michelle Obama a deux filles, Malia et Sasha. Et si elle n’a jamais eu de garçon, elle ne le regrette pas. Au micro de son podcast IMO, qu’elle co-anime avec son frère Craig Robinson, l’ex-Première dame des États-Unis s’est confiée avec humour, tendresse et lucidité : « Je suis si heureuse de ne pas avoir eu de garçon. (…) Il aurait été un Barack Obama. »

À ses côtés ce jour-là, l’animatrice Angie Martinez lui lance, amusée : « Tu aurais pu ajouter un garçon à l’équation. » Mais pour Michelle Obama, « ajouter un garçon à l’équation », quand ce mélange inclut un ancien président des États-Unis, ce n’est pas une simple affaire. C’est même plutôt une charge. Elle raconte un souvenir précis. « Je crois que j’ai eu de la chance avec ces deux-là », dit-elle en pensant à Malia et Sasha. Ce jour-là, Barack lui aurait répondu, un brin enthousiaste : « On devrait en avoir un troisième. » Elle, sans hésiter : « Mec. » Une manière lapidaire de clore la discussion.

Car soyons honnêtes : naître garçon dans l’ombre d’un père qui fut deux fois président des États-Unis, figure adorée et scrutée à l’échelle mondiale, c’est porter un héritage bien trop lourd. Impossible d’échapper aux projections, aux attentes. Comme si la politique était un destin. Comme si l’élite était un devoir. « J’aurais eu de la compassion pour lui », avoue la mère de famille. Et puis, rappelle-t-elle, on ne choisit pas. Faire un troisième enfant ? Pourquoi pas. Mais le sexe de l’enfant, lui, relève d’un pur hasard. « C’est le jeu des dés. J’admire votre courage », dit-elle à Angie Martinez, qui, elle, est mère de quatre enfants.

Aujourd’hui, si le couple Obama n’a pas eu de garçon, leurs deux filles se sont frayées un chemin bien à elles. Malia, l’aînée, aujourd’hui réalisatrice, a même fait le choix radical de signer ses œuvres sans son patronyme. Se détacher du nom Obama, c’est pour elle une manière de se faire un nom, seule, à sa manière, loin du poids symbolique d’un héritage aussi éclatant… qu’encombrant.

La famille Obama lors du TNT Christmas in Washington, le 14 décembre 2014.Kevin Mazur/Getty Images