« Je ne refuse rien au Museon Arlaten… Ni au musée Réattu », affirme dans un grand éclat de rire complice celui qui est, sans doute, à 74 ans, l’Arlésien le plus connu dans le monde. Indéfiniment lié à la mode, le nom de Christian Lacroix est une nouvelle fois associé au musée départemental d’ethnographie provençale. Après avoir apporté sa patte dans le cadre de la longue rénovation – près de douze ans – de l’édifice en concevant deux fresques de verre qu’il nomme « totems », à travers lesquelles il livre son rapport intime au lieu qui a marqué son enfance et à ses collections, l’ancien couturier s’est vu confier une nouvelle mission.
Le Museon Arlaten, sa caverne d’Ali Baba
Également décorateur, costumier, illustrateur et designer, il signe à présent la scénographie de « Mais quel pays ! Gustave Fayet dessine la Provence de Mirèio », une nouvelle exposition temporaire à découvrir jusqu’au 21 septembre. « C’était ma caverne d’Ali Baba. Tous les jeudis, je voulais être là », puise-t-il dans les souvenirs de sa jeunesse arlésienne, nourrie aux traditions provençales et camarguaises.