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Les alliés de l’OTAN sont parvenus à un consensus pour augmenter les dépenses de défense à 5 % de leur PIB d’ici 2035, selon des médias citant des sources diplomatiques.
Les ambassadeurs des 32 États membres de l’OTAN auraient signé dimanche ce nouvel engagement en matière de dépenses, avant le grand sommet de l’Alliance qui se tiendra à La Haye mardi et mercredi, et au cours duquel l’accord doit être officiellement approuvé.
Le texte prévoit que les alliés consacrent 3,5 % de leur PIB à la « défense pure », comme les armes et les troupes, et 1,5 % supplémentaire aux investissements de défense au sens large, tels que la cybersécurité et la mobilité militaire.
Près d’un tiers des membres de l’OTAN n’atteignent toujours pas l’objectif actuel de consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut à la défense, même si les dépenses dans ce domaine ont augmenté depuis le lancement de l’invasion russe il y a plus de trois ans.
L’objectif de 5 % a longtemps été défendu par le président américain Donald Trump, mais ce dernier a laissé entendre la semaine dernière que Washington pourrait ne pas y être tenu, au regard de décennies de soutien financier américain aux alliés de l’OTAN.
Les États-Unis consacrent actuellement entre 3,2 et 3,4 % de leur PIB à la défense.
Manifestation contre la guerre après les frappes américaines en Iran
Dans le même temps, des centaines de personnes ont manifesté dimanche à La Haye contre les dépenses militaires.
Présentée comme une manifestation contre l’OTAN et la guerre à Gaza, les manifestants ont également dénoncé Israël et les frappes américaines en Iran, en scandant « Non à la guerre ».
« Nous sommes opposés à la guerre. Les gens veulent vivre en paix », a déclaré Hossein Hamadani, un Iranien de 74 ans qui vit aux Pays-Bas. « Regardez l’environnement, les choses ne vont pas bien. Alors pourquoi dépenser de l’argent pour la guerre ? ».
L’Espagne sera-t-elle exemptée de l’obligation des 5 % ?
L’augmentation des dépenses de défense semblait quasiment acquise la semaine dernière, jusqu’à ce que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez écrive au secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte que l’engagement de son pays à dépenser 5 % du PIB pour la défense « serait non seulement déraisonnable, mais aussi contre-productif« .
Les derniers rapports suggèrent que l’alliance pourrait exempter Madrid de cette obligation.
« L’Espagne vient de conclure un accord avec l’OTAN […] qui nous permettra de respecter nos engagements envers l’alliance Atlantique […] sans avoir à augmenter nos dépenses de défense jusqu’à 5 % du produit intérieur brut », a indiqué Pedro Sánchez dimanche.
Les sources diplomatiques ne font cependant pas état d’une telle exemption.
La réunion annuelle de l’alliance de 32 pays s’ouvrira à La Haye mardi, et les dirigeants se rencontreront mercredi. Environ 45 chefs d’État et de gouvernement sont attendus pour ce sommet de deux jours dans la ville néerlandaise.
Sous le nom de code « Bouclier orange », la plus grande opération de sécurité néerlandaise à ce jour, environ 27 000 agents, soit la moitié des forces de police néerlandaises, seront présents pour assurer la sécurité du sommet.