Il n’y a pas d’âge pour faire rire ! Et s’il en fallait des preuves, le cinéma français n’en manque pas, entre le succès des films Maison de retraite avec Kev Adams, C’est quoi cette mamie ?! avec Chantal Ladesou ou encore Joyeux retraite ! avec Michèle Laroque et Thierry Lhermitte. La comédie Les Vieux Fourneaux, diffusée lundi 7 avril 2025 à 21h05 sur France 3 en est un autre très bon exemple. Narrant les aventures de Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires amis depuis l’enfance, cette adaptation de la bande dessinée éponyme signée Wilfrid Lupano et Paul Cauuet offre son lot de rebondissements, de gags hilarants et même de jolis moments de poésie.

Qui sont les acteurs du film Les Vieux Fourneaux ?

Il faut dire que pour incarner les trois héros, le réalisateur Christophe Duthuron a réuni trois pointures du cinéma français, à savoir Pierre Richard, Eddy Mitchell et Roland Giraud. Et chose incroyable, malgré leurs longues et prolifiques carrières respectives, il s’agit de la toute première collaboration entre les trois comédiens qui n’avaient encore jamais joué ensemble. Une nouveauté qui n’a absolument pas inquiété le cinéaste, comme il l’explique dans le dossier de presse. « Pierre, Roland et Eddy ont tous les trois dépassé depuis longtemps leurs problèmes d’ego, si tant est, d’ailleurs, qu’ils n’en aient jamais eus. Ce sont des bons vivants qui ont, en partage, le talent, le rire et le sens de la dérision », confie Christophe Duthuron.

Le réalisateur du film Les Vieux Fourneaux explique pourquoi le personnage d’Eddy Mitchell a posé problème

En outre, Christophe Duthuron reconnaît que pour deux des trois comédiens, la transposition des personnages de la bande dessinée au grand écran a été assez simple. « Physiquement, Pierre est assez proche de Pierrot, il en a le côté échalas et la blancheur des cheveux. Il a juste fallu lui dégarnir le front et l’affubler de grosses lunettes, des noires rectangulaires à la place des rouges arrondies qu’il porte souvent dans la vie. Roland aussi a un physique qui se rapproche de celui de son personnage, Antoine. Il en a, en tout cas, la stature et la sévérité de la mâchoire. On lui a quand même demandé de se décolorer les cheveux en blanc. Après avoir fait un peu la grimace, le grand acteur qu’il est a finalement accepté sans trop barguigner ce petit sacrifice », détaille le réalisateur. Les choses n’ont pas été aussi faciles avec le troisième larron. « Le personnage qui nous a posé le plus grand problème a été celui de Mimile, tenu par Eddy. Dans la BD, c’est un petit gros dégarni. Autant dire qu’on est loin de la prestance et de l’insolente jeunesse d’Eddy Mitchum, comme je m’amusais à l’appeler. Le ‘personnage’ d’Eddy dégage surtout de la force. Or, la drôlerie des Fourneaux tient aussi à ce que ce sont des ‘petits’ vieux avec de grandes gueules. Il a donc fallu créer ailleurs ce décalage. Lui trouver une ‘faille’ pour qu’il nous touche immédiatement. Il y a la posture voutée, le corps cassé, bien sûr, mais surtout une tentative un peu ridicule – parce que perdue d’avance – de retenir l’image de sa jeunesse. Je n’en reviens toujours pas qu’Eddy ait accepté la teinture de cheveux corbeau et la moustache dessinée au crayon », raconte Christophe Duthuron. D’ailleurs, le résultat a été tellement probant qu’Eddy Mitchell a rempilé pour la suite, Les Vieux fourneaux 2, bons pour l’asile alors que Bernard Le Coq a dû remplacer Roland Giraud.