Que contient le partenariat signé avec le High Level Forum ?

« Le HLF est une organisation internationale qui réunit les plus grands écosystèmes de la tech mondiale : Stanford, MIT, Oxford, Technion… Ils se réunissent tous les ans et, une année sur deux, ce rendez-vous a lieu à Grenoble. Pour l’édition 2026, le HLF a décidé de se réunir en même temps que tech & fest. On parle d’une centaine de personnes, scientifiques, dirigeants, écosystèmes et chercheurs. Ils ont la capacité de proposer bon nombre de speakers. »

Des thématiques communes vont-elles émerger ?

« La thématique du prochain tech & fest est la souveraineté. Celle du HLF est “innover dans un monde en mutation”. C’est assez facile de voir comment les deux sujets se conjuguent. Comment innover dans un monde en si profond changement ? Il y a une réponse : venir en Europe ! C’est un peu cela que nous allons essayer de porter sur tech & fest, qui est un événement militant. On va militer pour une tech européenne, soucieuse de l’humain et de la planète. La seule manière de sortir d’une dépendance trop forte vis-à-vis de pays étrangers qui pourraient basculer dans des environnements “non souhaitables” est de développer une tech – une fois encore – responsable et respectueuse de l’environnement et des humains et la plus indépendante possible. »

Qu’est-ce que ce partenariat implique pour la prochaine édition ?

« C’est vraiment un signe d’internationalisation majeure qui va se doubler de la montée en puissance également de l’Université Grenoble Alpes (UGA) au sein de tech & fest avec laquelle nous avons également signé une convention. L’UGA va inviter ses grands partenaires internationaux, notamment japonais, taïwanais, singapouriens ou canadiens. On voit que tout l’écosystème grenoblois se mobilise pour faire de tech & fest un événement international. Les interventions se feront aussi, peut-être de façon un peu plus importante, en anglais l’année prochaine. »

Quelles seront les autres nouveautés de l’édition 2026 ?

« Nous allons nous concentrer autour de quatre thématiques fondamentales : tech&planet, tech&fab sur la partie industrielle, tech&human sur la santé, qualité de vie, bien-être et tech&solutions sur toutes les solutions aux entreprises. Nous aurons un focus sur la santé avec un village des medtech, des start-up qui vont révolutionner la santé de demain et rencontrer des grandes entreprises et des grands laboratoires. »

Quel sera votre rôle dans la prochaine édition de t&f, alors que vous quittez la direction générale du Dauphiné Libéré ?

« Le même qu’avant, si ce n’est que je ne le conjuguerai plus avec la direction générale du Dauphiné libéré. Je conserve la direction de tech&fest, son incarnation et sa représentation, son dialogue permanent avec les principaux partenaires, ses impulsions à la fois sur les thématiques et les speakers avec toute l’équipe qui ne change pas. »

Pourquoi est-ce important qu’un média porte l’évènement ?

« tech&fest est un événement conversationnel bien plus que tous les autres. Il est capable de critiquer et d’avoir une véritable interrogation en profondeur sur les sujets qui concernent la tech. Si vous regardez tous les autres événements internationaux qui existent, c’est extrêmement rare. Pourquoi ? Parce qu’ils sont financés par les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ou par les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi). Nous n’avons pas cette dépendance-là. Toutes les entreprises sur tech & fest ont une attention quasi obsessionnelle au respect de la planète et de l’humain. Elles n’ont pas encore toutes des modes de fonctionnement totalement vertueux mais elles travaillent à les améliorer. Ces sujets-là sont vraiment au cœur de nos préoccupations et il n’y a qu’un média qui peut le traiter de façon indépendante. »