Avant Liam Lawson puis Yuki Tsunoda cette année, Alex Albon a lui aussi connu une période délicate chez Red Bull. Même s’il a frôlé la victoire au Brésil en 2019 et au GP d’Autriche l’année suivante, des performances dont Lawson et Tsunoda sont restées loin ces derniers mois, le Thaïlandais n’a jamais pu exploiter pleinement une monoplace qu’il décrivait comme conçue pour Max Verstappen, et surtout très pointue à piloter.
Selon lui, c’est ce qui explique les difficultés des pilotes qui se succèdent aux côtés de Verstappen. « Je pense que les voitures sont sur le fil du rasoir », a expliqué Albon. « Je crois que Max peut la piloter. Évidemment, je parle par expérience : j’ai eu du mal avec [la Red Bull]. Je pense qu’avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, j’arriverais à m’en sortir, mais ce n’est pas naturel pour la plupart des pilotes. »
Pour Albon, la difficulté est encore plus grande pour les pilotes promus depuis la seconde équipe de Red Bull, ce qui a été le cas de chacun d’entre eux à l’exception de Sergio Pérez depuis 15 ans : « C’est peut-être mon interprétation, mais la [Racing Bulls] est une voiture qui pardonne pas mal. Je le disais en 2019 : elle est assez équilibrée, très stable. Elle apporte beaucoup de confiance. »
« Je pense que c’est assez naturel que ce soit devenu ce type de voiture, parce qu’ils ont toujours des débutants dans cette monoplace, donc les fondations de l’équipe sont liées aux jeunes pilotes. Et la Red Bull est presque à l’extrême. »
Alex Albon (Williams) et Max Verstappen (Red Bull Racing)
Photo de: Red Bull Content Pool
« On passe de l’une des voitures qui pardonnent à une qui est délicate à presque tous les égards. Et on doit s’adapter assez vite à deux voitures différentes. »
Une tâche plus difficile pour les débutants actuels
Sans faire spécifiquement référence à la Red Bull, Albon estime que la jeune génération de pilotes doit faire ses gammes avec des monoplaces particulièrement délicates, plus que quand il a fait ses propres débuts dans le championnat.
« Je pense que les voitures sont un peu plus difficiles à piloter maintenant que la génération précédente. Avec l’ancienne génération, nous avions clairement beaucoup d’appui mais les hauteurs de caisse étaient beaucoup plus élevées, les voitures étaient beaucoup plus souples donc elles pardonnaient un peu, elles étaient un peu plus ‘rookie-friendly’. »
« Actuellement, elles sont un peu plus extrêmes dans les réglages et dans ce qu’il faut faire au volant. Je crois que les pneus sont aussi plus sensibles qu’à l’époque. Je pense que c’était plus facile pour moi [en tant que débutant] : à l’époque, la Toro Rosso était très agréable à piloter, elle apportait beaucoup de confiance. »
Avec Mark Mann-Bryans et Haydn Cobb
Lire aussi :
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
Formule 1
Alexander Albon
Red Bull
Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel
S’abonner aux alertes de news