Le GP d’Italie de Pedro Acosta a été à l’image de celui de ses comparses chez KTM : dans l’ensemble meilleur que les autres épreuves en termes de performances pures, mais avec une concrétisation qui n’a pas vraiment été au rendez-vous pour diverses raisons. Dans le cas de l’Espagnol, c’est un mauvais choix de pneus qui est en cause.

Pedro Acosta était déjà l’un des seuls, avec Brad Binder, à utiliser le pneu avant dur pour le sprint. Il n’a pas eu le loisir de vérifier ce que cela lui aurait permis de réaliser, puisqu’il est tombé dès le premier tour. Il a assumé sa faute, ayant pris un virage trop large avant de perdre l’adhérence sur une portion de terre et de tomber.

Malgré cette issue, il défendait son choix pneumatique et annonçait qu’il le rééditerait dimanche, et c’est bien ce qu’il a fait. Cette fois, cependant, il n’y avait plus que sa moto à présenter cette gomme dure à l’avant, tout le reste du peloton ayant opté pour l’option medium.

Et ce choix s’est révélé infructueux, Acosta s’étant senti incapable de remonter dans le peloton alors qu’il s’était fixé pour objectif d’atteindre la troisième place. Il a terminé huitième, à plus de 17 secondes du podium, à peine satisfait d’avoir remporté le duel qui l’a opposé à son coéquipier.

Pedro Acosta a gagné son duel contre Brad Binder.

Pedro Acosta a gagné son duel contre Brad Binder.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

« Ce qui est clair, c’est que c’était un désavantage. C’était la mauvaise décision. Quand il y avait du soleil, c’était très bien, mais ensuite j’ai commencé à souffrir quand les nuages sont arrivés sur le circuit », a-t-il commenté au sujet de ses pneus. La course s’est déroulée dans des conditions toujours chaudes, mais avec des températures qui ont légèrement fléchi par rapport à la veille et un ciel menaçant, annonçant l’averse qui s’est abattue sur le circuit peu après l’arrivée.

« C’était ma décision, mon choix. Il est clair que les températures étaient plus basses qu’hier et j’ai eu du mal avec le pneu avant dur. Brad arrivait à mettre beaucoup plus d’appui que moi et à tourner, ce sont des choses que j’avais du mal à faire. »

« La réalité, c’est qu’on est loin derrière »

Mais Pedro Acosta ne s’est pas longtemps attardé sur cette mauvaise décision, qu’il assume. Il a aussi martelé une autre conclusion à son week-end : « C’est comme ça, c’était la mauvaise décision, mais c’est notre réalité : on est loin. » Et de répéter : « La réalité, c’est qu’on est loin derrière. Ducati a une ou deux longueurs d’avance sur les autres. »

Lorsqu’il a été fait remarquer au pilote espagnol que Maverick Viñales, sur la KTM de l’équipe Tech3, était rapide avec le pneu medium, quatrième du sprint et à nouveau remonté à cette place dimanche avant de se faire sortir par Franco Morbidelli, Pedro Acosta a visiblement été piqué.

« Depuis Le Mans, je suis le premier KTM, et je le suis même aujourd’hui », a-t-il fait remarquer, en s’attachant au résultat final de la course, et non aux plus de quatre secondes qui le séparaient de Viñales après huit tours. « Une course, ça va jusqu’au dernier tour. Maverick était super rapide, c’est vrai, mais c’est la course. »

Sur l’ensemble du week-end, Pedro Acosta aura marqué le maximum de points dans le groupe KTM, en l’occurrence huit qui consolident sa huitième place au championnat. Mais sur un circuit où la vitesse de pointe de la RC16 aurait pu faire des miracles, le bilan est incontestablement trop maigre pour le satisfaire.

Lire aussi :

Dans cet article

Léna Buffa

MotoGP

Pedro Acosta

Red Bull KTM Factory Racing

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news