Le Conseil représentatif des institutions juives de France d’Auvergne-Rhône-Alpes estime que «la mairie de Lyon viole le principe fondamental de neutralité du service public». De son côté, l’entourage de Grégory Doucet assure que le message est conforme à la position internationale de la France.
Une bâche violette appelant à un «cessez-le-feu à Gaza» est installée sur les grilles de l’hôtel de ville de Lyon depuis plus d’une semaine. Un message critiqué lundi par le Conseil représentatif des institutions juives de France d’Auvergne-Rhône-Alpes (Crif Aura) qui dénonce une «confusion des genres» et a demandé son retrait.
«On croit lire un tract de manifestation. C’est pourtant l’hôtel de ville. Un bâtiment public n’est pas un panneau d’opinion. Encore moins une annexe du Quai d’Orsay. En prenant parti dans un conflit international complexe, la mairie de Lyon viole le principe fondamental de neutralité du service public, tel que garanti par le droit français et rappelé par le Conseil d’État», déplore le Crif. Et d’ajouter : «La compassion n’autorise pas le manichéisme. La douleur n’excuse pas le déséquilibre. Et l’universalité du droit commence par son respect des deux côtés».
«La position internationale de la France»
Questionnée par Le Figaro, la mairie de Lyon indique ne jamais avoir été contactée par le Crif au sujet de ce message. L’entourage du maire précise que ce message «correspond à la position internationale de la France et celle du président de la République» et que le message a été choisi en ce sens.
Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a appelé mardi dernier Emmanuel Macron à «reconnaître officiellement l’État de Palestine» et lui a écrit pour faire part de sa «profonde inquiétude» concernant le report d’une conférence internationale à l’ONU sur une solution «à deux États», qu’Emmanuel Macron devait coprésider mercredi avec l’Arabie saoudite.