EDF a émis, ce lundi 23 juin, un message annonçant de possibles restrictions de production dans son parc nucléaire, notamment sur certaines centrales installées sur le fleuve Rhône, en raison des conséquences des fortes chaleurs sur la température des eaux.
De quoi inquiéter certains de nos lecteurs. Dans la Loire et en Haute-Loire, la production d’électricité est uniquement hydraulique. Xavier Delorme, directeur d’EDF Hydro Loire-Ardèche, ne peut pas s’exprimer sur la production des centrales nucléaires. Il rappelle seulement : « Lors de la grosse canicule de 2003, on n’a pas connu de problème d’acheminement d’électricité. C’est le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité, (RTE) qui pilote tout ça. Il va regarder si, à l’instant T, on est au bon niveau d’équilibre entre la production et les besoins d’électricité. »
Les barrages remplis à 100 %
Sur la partie hydroélectricité, Xavier Delorme est confiant : « Tous nos barrages sont remplis à 100 %, ce qui nous permettra de passer l’été correctement. Le barrage de Grangent compte aujourd’hui 27 millions de mètres cubes d’eau. »
Il poursuit : « Nous avons tiré les enseignements de 2022, année compliquée en termes de gestion de l’eau. Depuis, nous avons mis en place une concertation avec les différents acteurs du territoire sous le pilotage de l’État. Notre production est soumise à une saisonnalité, on produit forcément plus en hiver qu’en été, car nos barrages peuvent être soutien d’étiage. Les barrages hydroélectriques sont présents pour des périodes de pointe dans la demande d’électricité, quand les centrales nucléaires sont plus sur un fonctionnement en 24 h/24. »
La production d’hydroélectricité dans la Loire ne suffit pas à alimenter l’ensemble de la population, « car il s’agit d’un département avec une forte densité de population. Par contre, en Haute-Loire, on peut assurer l’ensemble de la consommation ».