L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne lance sa campagne 2025 de contrôle sanitaire des eaux de baignade. En 2024, 589 sites de baignade avaient été contrôlés ; 98,3 % d’entre eux respectaient les exigences de qualité fixées par la réglementation européenne. Cette année, 595 sites seront contrôlés avec, en cas de pollution ou de contamination trop sévères, des mesures d’interdiction de la baignade, ponctuelles et provisoires ou permanentes, pourront intervenir en cas d’épisode de contamination (80 mesures d’interdiction temporaires liées au contrôle officiel lors de la saison 2024).
Deux indicateurs
Le contrôle des eaux bretonnes par l’ARS « porte principalement sur la qualité bactériologique qui s’appuie sur les deux indicateurs de contamination », précise le communiqué de l’ARS. Ces indicateurs : « Escherichia coli et entérocoques intestinaux ».
Par ailleurs, les analyses effectuées surveillent également les cyanobactéries, des microalgues potentiellement toxiques, ainsi que leurs toxines, dans les plans d’eau douce.
Ces bactéries, si elles sont présentes dans l’eau, se traduisent par des gastro-entérites, otites, rhinites et dermatites. D’autres risques existent en eau douce, comme la leptospirose et les proliférations de cyanobactéries. Selon l’ARS Bretagne, « l’apparition de troubles sur la santé dépend du niveau de contamination de l’eau, de l’état de santé du baigneur et de l’intensité de son exposition à l’eau contaminée ». Les personnes les plus sensibles à ces contaminations restent les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les personnes immunodéprimées.
6 200 prélèvements, 80 interdictions temporaires de baignade
Chaque année, l’ARS Bretagne réalise ces prélèvements pour prévenir la pollution des eaux de baignade. Des contrôles primordiaux, puisque l’an passé, près de 80 interdictions temporaires de baignade ont été délivrées suite aux quelque 6 200 prélèvements effectués tout au long de l’été.
En 2024, 10 sites ont été classés comme ayant une qualité d’eau insuffisante, soit 1,7 % des sites de baignade bretons. L’ARS rappelle que ces résultats « permettent aux responsables locaux de renseigner les vacanciers sur la qualité des eaux et les risques pour la santé. » En cas de contamination, les activités annexes à la baignade, comme la pêche à pied récréative, peuvent aussi être interdites, tout comme la consommation de poisson de pêche et les activités nautiques.
En fin de saison estivale, un classement sanitaire est établi pour chaque site de baignade. En 2023, la majorité des plages fermées, présentant une qualité d’eau insuffisante comme à Guissény ou Porspoder, étaient dans le nord du Finistère.