RÉCIT – Près du canal Saint-Martin, ce lieu indépendant qui fait aussi office de galerie d’art a vu passer de nombreux artistes. Et reste une exception culturelle.
Il y a, non loin de Chez Prune, de l’Hôtel du Nord et des eaux saumâtres du canal Saint-Martin, une autre institution à la devanture rouge pétant que les riverains connaissent bien depuis vingt-cinq ans : Artazart. Cette librairie et galerie d’art, malgré la crise qui broie le secteur, fait mieux que survivre et ose le proclamer en fêtant son quart de siècle en grande pompe.
Sur des tubes désuets des eighties, déambulaient quai de Valmy, une bière à la main, des artistes, fidèles et curieux de tous bords. Guillaume, un enseignant habitué des lieux : « C’est avant tout un lieu de rencontre, où tu croises des photographes, des graphistes, des pubards, et où tu repars avec du boulot. Aujourd’hui, c’est la seule qui reste. Toutes les autres ont coulé. » Artazart se présente en effet comme la dernière librairie d’art indépendante de Paris.
«Un métier de passion»
En 2000, Le Figaro saluait son inauguration, impressionné – les temps ont bien changé – par le lancement parallèle d’un « site internet »
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