Des médicaments qui permettent de bloquer dans le cerveau les systèmes de la faim. Avec une injection de Wegovy ou de Mounjaro une fois par semaine, la sensation de satiété est prolongée et le plaisir de manger des aliments gras diminue tout comme le système de récompense. Avec ces médicaments, on mange donc moins, ce qui provoque une perte de poids.
Avec le Wegovy, en un an, on peut espérer perdre en moyenne 12,5% de son poids. Pour le Mounjaro, cela peut aller jusqu’à 20%. C’est quasiment aussi efficace que la chirurgie bariatrique qui consiste à couper une partie de l’estomac. Pour les personnes souffrant d’obésité, ces médicaments sont porteurs d’espoir mais le problème c’est que désormais il y a des dérives.
Des personnes vont tenter de perdre quelques kilos avec ces médicaments-là. Pour les utiliser, il faut ne pas avoir à perdre 5 ou 6 kilos mais plutôt 10, 20, 30 kilos.
Entre 250 et 300 euros par mois
L’autre crainte est de faire croire aux patients qu’il suffit d’avoir une injection pour perdre du poids. C’est un médicament qu’il va falloir prendre toute la vie. Puis, si les habitudes alimentaires et le mode de vie ne changent pas, le poids perdu va être repris une fois le traitement arrêté. Il ne faut également pas oublier les potentiels effets secondaires.
Ces médicaments ne sont pas remboursés, créant une inégalité sociale. Ils coûtent entre 250 et 300 euros par mois. Or, on sait que dans l’obésité, il y a un marqueur social très fort. Les personnes qui sont en état de précarité sont plus obèses que les autres. Il faut donc un suivi. Le docteur Jimmy Mohamed n’est pas certain que les médecins généralistes soient suffisamment formés pour accompagner correctement les patients.
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