Deux cas de chikungunya ont été diagnostiqués ce week-end dans la commune de Grosseto-Prugna. Il s’agit, selon l’agence régionale de santé (ARS) de Corse, des premiers cas autochtones confirmés sur le territoire insulaire.
Les cas signalés sont survenus au sein » d’une même famille sans antécédent de voyage en zone tropicale », précisent dans un communiqué les autorités sanitaires tout en soulignant que l’évolution de l’état de santé des personnes concernées « n’est pas jugée inquiétant ».
Une information des riverains et une enquête au porte à porte
Dès samedi 21 juin, afin d’éviter toute propagation du virus à l’échelon local, des actions de lutte anti-vectorielle coordonnées par l’ARS en lien avec Santé publique France et le service de lutte anti-vectorielle de la Collectivité de Corse ont été menées sur des sites jugés fréquentés par les personnes malades dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes et donc jugés à risque.
Dans le détail, les autorités sanitaires ont annoncé la mise en œuvre d’une enquête clinique, biologique et épidémiologique avec identification des lieux d’exposition et de passage ainsi que d’une enquête entomologique afin d’identifier la présence de moustiques.
Une action ciblée de démoustication destinée à détruire les gîtes larvaires et les moustiques adultes sur les lieux de résidence et de passage des personnes malades a également été réalisée.
L’ARS de Corse a indiqué avoir procédé à une information des riverains concernés ainsi qu’à une enquête en porte à porte dans le voisinage, « afin de documenter les retours de voyages récents de zone tropicale ou de circulation de chikungunya, d’identifier d’éventuelles autres personnes malades et les informer de la conduite à tenir. »
Des symptômes qui peuvent être graves chez les personnes âgées et fragiles
En parallèle, les professionnels de santé ont fait l’objet d’une information supplémentaire concernant le diagnostic de la maladie et la prise en charge des personnes susceptibles de présenter les symptômes du chikungunya.
L’ARS de Corse tient à rappeler que ceux-ci « peuvent avoir des conséquences importantes chez les personnes les plus fragiles, notamment les seniors ».
Et selon les autorités sanitaires, la prévention est une arme cruciale contre la propagation du virus.
Il est conseillé d’utiliser un répulsif cutané et de porter des vêtements amples
Ainsi, il est conseillé de se protéger des piqûres de moustiques grâce à un répulsif cutané, des vêtements couvrants et amples, et en utilisant climatiseurs ou les ventilateurs et moustiquaires.
La suppression des eaux stagnantes est une arme efficace contre la prolifération des moustiques. Fouque – LP – Vrel Valérie
La protection individuelle passe aussi par la suppression des eaux stagnantes dans les coupelles, les seaux et dans le moindre recoin.
En cas de fortes fièvres, de douleurs articulaires et musculaires, de fatigue, d’éruption cutanée, il est recommandé de consulter son médecin sans tarder.
À ce jour, plusieurs autres épisodes de chikungunya autochtones ont été aussi identifiés dans le sud de la France, notamment en Occitanie, dans le Var et l’Hérault.
On parle de cas autochtone lorsque la personne a contracté la maladie au plan national. Elle n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.