Invitée ce lundi 23 juin du «Culture Médias» sur Europe 1, la productrice épingle un aspect des circonstances de l’arrivée de la journaliste au «20 heures» de France 2.

Thomas Isle recevait la PDG du premier producteur d’émissions de télé Banijay France, Alexia Laroche-Joubert, la directrice générale de YouTube France, Justine Ryst, la comédienne, cofondatrice et maîtresse de cérémonie du Festival biarrot Nouvelle Vague, Ana Girardot, et la chanteuse française Nâdiya.

Avec Jean-Luc Lemoine et Julien Pichené, elles se sont entretenues de télévision, de concepts d’émissions, de collaborations futures et de folles aventures médiatiques. Les deux patronnes visionnaires ont décidé de jeter un pont entre le monde de la télé et celui du numérique, enfin, en redonnant vie, sur YouTube, à des formats abandonnés par la télévision.

Une méfiance insupportable

«L’idée est de créer un pont entre deux couloirs de nage, qui au final, ont un point commun, c’est que l’un et l’autre sont des créateurs de contenus», explique Alexia Laroche-Joubert, à l’origine, entre autres, de la téléréalité emblématique «Loft Story». Banijay est propriétaire de nombreuses marques. YouTube est alimenté par des centaines de milliers de créateurs.

Elles ont choisi 5 concepts : «La tête et les jambes», «60 secondes chronos», «Première compagnie», «Dilemme» et «Got to Dance». Différents genres et différentes périodes. Et des choses au format compatible avec YouTube. «L’avenir du divertissement réside dans cette convergence», estime à son tour Justine Ryst. Le projet a un nom. il s’appelle Banijay Entertainement Creators Lab en partenariat avec YouTube.

Dans le «Journal des médias», il a aussi été question du paysage audiovisuel français, du mercato et de Léa Salamé dont la nomination à la tête du «20 heures» de France 2 a d’abord surpris, puis enthousiasmé, avant de commencer à susciter des débats autour d’une éventuelle influence de l’homme politique Raphaël Glucksmann, son compagnon.

L’idée même que quiconque puisse remettre en cause l’indépendance et l’intégrité de la journaliste choque profondément la productrice. «Moi ça m’énerve énormément qu’à une femme en 2025, qui est journaliste, on puisse demander, sous prétexte qu’elle est mariée à un politique, un retrait», s’étonne Alexia Laroche-Joubert pour qui cette méfiance est intolérable. «À un moment il faut faire confiance aux femmes aussi. Je trouve ça honteux! Ça m’insupporte!», s’exclame-t-elle. Bien dit!