Par
Margot Nicodème
Publié le
24 juin 2025 à 18h36
La gravité des faits contraste avec le jeune âge du prévenu, à peine entré dans la majorité. À 18 ans, il comparaissait devant le tribunal de Lille (Nord) le 20 juin 2025 pour outrage, menaces de mort et violences à l’encontre de policiers. L’après-midi du 18 juin, à Roubaix, il a d’abord fui un contrôle alors qu’il roulait à vive allure dans la ville, puis s’est montré particulièrement récalcitrant quand les fonctionnaires sont allés le cueillir chez lui. La garde à vue fut tout aussi mouvementée : les crachats ont plu sur les policiers, et un élève gardien de la paix a fini avec le bras tordu. « J’étais énervé », s’est contenté de dire le jeune majeur au tribunal.
« Je vais niquer vos mères », « t’es mort » : à 18 ans, il insulte et crache sur les policiers à Roubaix
Le 18 juin, il est environ 14h quand les policiers en patrouille repèrent une Citroën roulant à vive allure rue de France. Ils décident de contrôler son conducteur, mais perdent sa trace. Pas longtemps, puisque le véhicule est finalement aperçu stationné au pied d’un immeuble. Les agents retrouvent l’appartement dans lequel s’est réfugié l’individu, et reçoivent pour tout accueil un lot d’insultes provenant de l’autre côté de la porte.
Ils restent silencieux, pour simuler un départ, et l’homme se fait avoir : il rouvre la porte, et est interpellé immédiatement. Ramené au commissariat, non sans mal, il devient hors de contrôle. « Il refuse le test salivaire, envoie des crachats sur les policiers et les menacent », relate le président du tribunal. En l’occurrence, il leur adresse des « bande de putes, je vais niquer vos mères », « va te faire enculer » et autres « t’es mort, t’es mort », « je vais brûler ta voiture ».
Interrogé sur cette violence verbale, qui s’accompagnera de violences physiques, le prévenu dit ne plus se souvenir des menaces. Et puis il marmonne à deux reprises, bien moins flamboyant qu’il ne semblait l’être dans les locaux de police : « J’étais énervé… » Il présente ses excuses.
Travail d’intérêt général, bracelet électronique et indemnisation pour peines
Surtout, ce 18 juin, il crache au visage d’un élève gardien de la paix, qui venait de prendre ses fonctions. Il est venu témoigner au tribunal. « Je me suis senti très sale. C’était mon premier jour aux geôles. » Lors du menottage, le prévenu en a également profité pour lui tordre le bras, ce qui vaudra une luxation au fonctionnaire. Pour ces faits, son avocat demande 1600 € au titre du préjudice moral.
La procureure, de son côté, requiert 6 mois de prison aménagés sous surveillance électronique, à l’encontre du jeune majeur. Il avait d’ailleurs déjà été condamné à l’âge de 16 ans pour outrage et violences sur des policiers.
Finalement, il est condamné à 1 an de prison sous bracelet électronique, à 140 heures de travail d’intérêt général, et à indemniser les policiers. Celui qui s’est constitué partie civile recevra 1000 €, ses collègues entre 500 et 800 € pour le préjudice moral. Enfin, le mis en cause devra rembourser leurs frais d’avocat à hauteur de 300 € chacun.
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