Par le jeu des déménagements, l’aire métropolitaine de Lyon a perdu 188 entreprises entre 2015 et 2020 mais elle a gagné 1 136 salariés. La métropole de Saint-Etienne, elle, a perdu 45 établissements pour 78 salariés de plus.
Principale explication avancée par l’Insee dans un rapport publié le 17 juin : les déménagements à l’intérieur des aires métropolitaines génèrent des emplois.
L’augmentation des effectifs est d’ailleurs « un facteur déterminant dans la décision de transférer l’établissement », soulignent les statisticiens. Dans l’aire de Lyon, qui concentre un tiers des entreprises de la région et 37 % des emplois salariés, 80 % des emplois ont été créés dans ce cadre entre 2015 et 2020, en général lors de départs d’entreprises du centre de la métropole vers la périphérie, où elles pourront s’agrandir plus facilement.
90 % des établissements transférés sont des micro-enterprises
Parmi les autres motivations des employeurs à aller s’installer ailleurs : se rapprocher de leur clientèle, de la main d‘œuvre, de sous-traitants ou partenaires, de pôles logistiques ou encore d’infrastructures de transport.
À Lyon, un entrant sur trois vient d’Île-de-France, région vers laquelle partent d’ailleurs le plus d’entreprises (une sur cinq), devant Provence-Alpes-Côtes-d’Azur.
Autre constat tiré de l’étude de l’Insee sur les quatre métropoles de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon et Saint-Etienne mais aussi Grenoble et Clermont-Ferrand) : « près de 90 % des établissements transférés sont des micro entreprises ». Secteurs d’activité les plus représentés : les services aux entreprises (cabinets de conseil, ingénierie, architecture, publicité), l’enseignement, la santé, l’action sociale, l’information et la communication.