On la rencontre à Marseille au printemps, avant sa résidence à la Fondation Camargo à Cassis. C’est dans ce décor splendide, où se croisent les idiomes et les artistes, que Tania de Montaigne a imaginé le programme qu’elle va donner ce mercredi 25 juin dans le cadre du parcours métropolitain du Marseille Jazz des Cinq Continents. Marseille et Cassis, deux villes qu’elle connaît pour y avoir passé du temps près de la mer. « Je suis venue écrire à Marseille, nous dit-elle, j’étais hébergée par une amie, je mettais 15 minutes en bus pour aller me baigner ». Ses souvenirs de Cassis sont un peu plus lointains, c’était il y a quatre ans, en septembre, elle était alors « collée à la plage ». Au bord de la Méditerranée, que va-t-il donc émerger à l’esprit de cette artiste qui aime avant tout chez les musiciens leur liberté ? Car si Tania de Montaigne est surtout connue pour son écriture, « la musique est aussi depuis toujours (son) langage ».

« Noire », un essai, une pièce de théâtre, une exposition immersive

Ses récents projets autour de Noire, son premier essai paru en 2015, l’en ont toutefois éloignée. Cette œuvre inspirée de l’histoire méconnue de Claudette Colvin, jeune Américaine de 15 ans qui, à Montgomery en 1955, refusa de céder sa place à un Blanc dans un bus, a reçu le prix Simone Veil et a fait l’objet d’une adaptation scénique par Stéphane Foenkinos en 2020. Elle s’est ensuite développée en exposition immersive coproduite par le Centre Pompidou en 2023 et qui depuis fait son chemin.