Le Grand Port maritime de Marseille a lancé, début février, une nouvelle procédure de mise en concurrence pour un terminal de croisières de luxe au J4 (2e). On parle de navires pouvant accueillir jusqu’à 1 000 passagers, des compagnies Ponant, Viking Cruises ou Silversea, ou de voiliers. Marseille en a-t-elle réellement besoin ?

En 2024, on a accueilli 60 escales de croisières haut de gamme sur cette zone du port et en 2025, on en a 90. Donc la question n’est pas de savoir s’il y a une appétence mais de comment accueillir correctement ces passagers fortunés. C’est à cela que ce projet doit répondre. On n’aurait peut-être pas eu la même analyse il y a trois ou cinq ans.

On a observé un intérêt croissant pour la croisière s’adressant à un public haut de gamme. Marseille est une place identifiée sur la carte internationale des destinations où on peut faire une escale ou embarquer sur un navire de croisière de luxe. On essaie donc d’exploiter au mieux ce potentiel.

Un projet similaire lancé en 2021 a déjà avorté après le retrait du consortium lauréat. Comment avez-vous fait évoluer le cahier des charges pour éviter que cela ne se reproduise ?

Cette consultation nous a permis de confirmer qu’il y a un potentiel et que des acteurs économiques sont prêts à se positionner. Mais le seul accueil des passagers ne permettait pas de tourner économiquement. Si on dit qu’on a 90 escales en 2025, et qu’on imagine une croissance raisonnable à un peu plus de 100 escales, sachant qu’on a deux postes à quai exploités pour de potentielles doubles escales, il y aurait des passagers dans cette gare 80 jours par an maximum. Donc personne pendant 280 jours.