JACK GUEZ / AFP
L’Iran et Israël proclament chacun « la victoire » après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, ce mardi 24 juin. (Photo d’illustration du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu)
INTERNATIONAL – Les deux pays ennemis crient « victoire ». Un fragile cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, sous l’égide du président américain Donald Trump, est en place depuis ce mardi 24 juin, après une guerre de 12 jours lancée par les autorités israéliennes pour, selon elles, empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.
Au premier jour de trêve, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé une « victoire historique », assurant ses concitoyens que Téhéran n’aurait « jamais l’arme atomique ». « Nous avons anéanti le projet nucléaire iranien. Et si quelqu’un en Iran essaie de reconstruire ce projet, nous agirons avec la même détermination, avec la même intensité, pour faire échouer toute tentative », a-t-il assuré.
Dans le même temps, le président iranien Massoud Pezeshkian s’est aussi approprié la victoire, en annonçant mardi soir « la fin de la guerre de 12 jours imposée » par Israël, dans un message écrit adressé à la nation. « Toute la gloire de cette victoire historique revient à la grande et civilisatrice nation d’Iran », s’est-il encore félicité.
L’Iran « garde le doigt sur la gâchette »
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, après la résistance héroïque de notre grande nation, qui écrit l’histoire par sa détermination, nous sommes témoins de l’instauration d’une trêve et de la fin de cette guerre de 12 jours, imposée par l’aventurisme et la provocation » d’Israël.
Le Conseil de sécurité nationale iranien a, lui aussi, parlé d’« une victoire », tout en ajoutant que l’Iran « garde le doigt sur la gâchette ».
Ce retour au calme a été salué par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui a appelé les deux pays à le « respecter pleinement ». Il a en outre dit espérer que cette trêve puisse être « reproduite pour d’autres conflits dans la région », en référence notamment à la bande de Gaza.
Le chef d’état-major israélien a indiqué à ce sujet que son armée allait se concentrer de « nouveau sur Gaza », où se poursuit une guerre dévastatrice, déclenchée par l’attaque du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.