A côté de Saint Laurent et Louis Vuitton, d’autres maisons ont brillé mardi sur les podiums parisiens, même si moins connues du grand public. A l’instar de la marque japonaise Auralee et de celle américaine The Row. Avec leur mode chuchotée et leurs propositions concrètes, mais non moins raffinées, conçue dans les meilleures matières, elles ont séduit le public en cette première journée de défilés consacrés au printemps-été 2026. En particulier grâce à leur art d’habiller les hommes (mais aussi les femmes) sans effort, avec naturel et grâce.
Auralee, printemps-été 2025 – ©Launchmetrics/spotlight
En cette fin d’après-midi encore très chaude, Auralee convie ses invités à l’ombre de la cour du musée des Archives. Le designer Ryota Iwai s’est inspiré pour sa nouvelle collection du climat printanier très variable au Japon, qui alterne les premières chaleurs à de forts vents impromptus. Cette idée de changements soudains se reflète dans une collection versatile, où les silhouettes se construisent dans un mix & match improvisé.
L’homme enfile son costume avec une paire de tongs, la veste nouée à la taille comme si c’était un pull, ou bien un grand trench noir, qui lui donne un air de rocker maudit avec ses longs cheveux encadrant son visage, le regard caché par des petites lunettes noires cerclées. Le matin, sans savoir comment tournera la journée, il lui arrive aussi de passer un hoodie en tissu éponge sur une chemisette à micro-checks, le tout avec un simple pantalon de toile beige, ou bien d’endosser un manteau dans une teinte inattendue sur un jean délavé et un pullover lâche.
Les costumes, bien coupés, ont quelque chose de fluctuant et désinvolte, confectionnés dans des cachemires et laines ultra légères mélangées à de la soie, tout comme les manteaux et les belles pièces en maille. La marque fabrique ses tissus elle-même en s’approvisionnant en fils et en fibres chez les meilleurs fournisseurs au monde, du Pérou pour l’alpaga, à la Nouvelle-Zélande ou l’Ecosse pour la laine, ou encore la Mongolie pour le cachemire. Les textiles sont ensuite développés et créés par le créateur au Japon, où la collection est également fabriquée.
Cette saison, Ryota Iwai confectionne notamment pour les femmes des bodys en laine aux airs de maillots de bain, mais aussi des mini-shorts et brassières dans la même matière, à porter sous des petits manteaux ou des vestes imperméables. Elles chaussent aussi de jolies et confortables sandales en cuir développées également par la maison, qui produit en interne ses chaussures depuis trois ans. Le cuir et le daim s’imposent dans cette collection estivale, travaillés sous une forme souple, délicate et douce, pour confectionner des costumes, des shorts et des robes polos d’une légèreté inattendue.
La griffe joue sur les contrastes avec subtilité, en associant textures riches et pièces plus aérées et légères ou en insérant dans cette garde-robe, de prime abord plutôt sobre avec ses looks monochromes beiges ou gris composés du costume et de la chemise taillés dans un même tissu, une série de teintes fraîches et lumineuses symbolisant l’arrivée du printemps, comme le jaune moutarde, le jaune canari, le rouge coquelicot, le vert bouteille ou vert tendre.
The Row, printemps 2026- The Row
Chez The Row, on trouve ce même désir d’abandonner la rigueur de l’hiver et du vêtement tailleur pour aller davantage vers une certaine légèreté. Même si les pièces restent ultra raffinées, elles privilégient le confort et se portent facilement. Pour cette saison printemps 2026, l’homme prend le temps de se poser.
La chaleur invite au farniente et il troque son costume contre des tenues plus décontractées, ou s’insinuent avec harmonie des pièces plus intimes comme ce tricot à manches longues de grand-père avec sa rangée de petits boutons ou ce pantalon-bermuda blanc en coton brossé, qui dépasse d’un élégant et ample short noir.
L’attitude est plus décontractée et nonchalante. La silhouette s’adoucit avec des pantalons en soie impalpables associés à une chemise en coton, ton sur ton, dans un jaune beurre. Une chemise à fines rayures est taillée dans un coton poids plume. Lorsqu’on l’enfile, on ne la sent pas sur la peau, comme si elle était transparente. Même effet pour les petits pull-overs en cachemire doux.
Tout comme pour leur collection féminine, l’attention des sœurs Mary-Kate et Ashley Olsen est portée de manière quasi spasmodique sur tous les vêtements de la ligne masculine, qu’elles ont lancée en 2018. Que ce soit dans la recherche des matières via les meilleurs fournisseurs, mais aussi dans les coupes et les détails, comme le dénote cette flanelle écossaise super douce dûment choisie pour servir de doublure à un petit manteau en lin.
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