Par
Laurène Fertin
Publié le
24 juin 2025 à 9h03
L’opération a nécessité 116 militaires de la gendarmerie, cinq équipes cynophiles venues de Rennes, Angers et Pontivy, cinq policiers du Groupe d’Intervention Régional (GIR) de Rennes, sans oublier un peloton d’intervention d’un escadron de gendarmerie mobile. Mardi 17 juin 2025 au matin, une opération de police de grande ampleur a été menée permettant de mettre la main sur un trafic important de stupéfiants se déroulant dans l’agglomération rennaise et plus particulièrement, dans le quartier Maurepas.
Entre 50 et 80 transactions quotidiennes
Une enquête préliminaire avait en effet été ouverte en août 2024, par la Brigade de Recherches (BR) de la compagnie de gendarmerie départementale de Rennes sous la direction du parquet, « pour des faits de trafic de stupéfiants visant plusieurs individus connus pour leur implication dans des activités de trafic de stupéfiants sur l’agglomération rennaise ».
Dans un communiqué de presse, le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, parle en effet d’un trafic « particulièrement actif et solidement implanté, avec des approvisionnements réguliers et conséquents ».
Les figures centrales du réseau résidaient principalement en zone de compétence Gendarmerie Nationale dans un rayon de 20 minutes autour de Rennes. Les points de stockage (« nourrices ») et de revente se concentraient dans le quartier de Maurepas, notamment aux Gayeulles où l’activité du point de vente est estimée entre 50 et 80 transactions quotidiennes.
Frédéric Teillet
Procureur de la République de Rennes
« Face à l’ampleur » du trafic et de l’organisation criminelle, une information judiciaire a été ouverte, le 2 mai 2025, par le parquet. « Une commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction a saisi le Groupe d’Intervention Régional (GIR) de Rennes en addition de la BR de Rennes », ajoute le procureur.
Une opération conjointe
L’opération de police judiciaire a été impulsée par la compagnie de gendarmerie départementale de Rennes « avec l’appui de nombreux moyens des groupements de gendarmerie d’Ille-et-Vilaine, de Maine-et-Loire et de Vendée et de la région de gendarmerie de Bretagne », détaille Frédéric Teillet.
Parmi les 116 militaires de la gendarmerie, 90 gendarmes viennent d’Ille-et-Vilaine (enquêteurs des unités de recherches et territoriales du GGD35 et tous les pelotons de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie (PSIG) bretilliens).
15 personnes interpellées
L’opération a permis de mettre la main sur :
- des produits stupéfiants à savoir 50 kg de résine, 7 kg d’herbe de cannabis et 2 kg de cocaïne ;
- environ 34 000 euros en numéraire ;
- neuf armes à feu ;
- 350 paquets de cigarettes et 131 paquets de tabac à rouler ;
- 11 véhicules qui ont été saisis.
Une saisie importante a été réalisée lors de l’opération. (© BCOM RGBRET)
15 individus ont été interpellés ; 11 ont été placés en garde à vue.
Parmi les 11 gardés à vue, huit ont été présentés à un juge les 19 et 20 juin. Ces derniers sont connus de la Justice, « jouant des rôles d’organisateurs du réseau, de gestionnaire de point de deal ou encore de « nourrice », précise Frédéric Teillet. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
Par ailleurs, un homme et une femme jouant le rôle de « nourrice » ont été placés sous contrôle judiciaire. « Une garde à vue a été levée sans poursuite », ajoute le parquet.
Les investigations se poursuivent.
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