Posted On 25 juin 2025

« La baisse des subventions déjà actées et les difficultés financières entrainent des évolutions en 2025 et entraineront des évolutions significatives en 2026 ». Dans la novlangue des Rouge/Verts c’est ainsi qu’on annonce la fin d’un service public. Chloé Pantel, l’Adjointe au Maire (Verts/LFI) a été contrainte de s’expliquer lundi au Conseil Municipal suite à l’interrogation portée par Alain Carignon. 

Il existe en effet à Villeneuve et au Village Olympique des « correspondants de nuit » qui sont le seul élément tangible de la politique dite de « tranquillité publique » de la municipalité qui se refuse à toute politique sécuritaire. Ils sont présents pour assurer une médiation dans les conflits, face aux incivilités et aux nuisances.


Margot Belair, Pierre Mériaux, Chloé Pantel… le clan Piolle/Ruffin est sur la défensive en terminant le mandat en catastrophe

LE GROUPEMENT D’INTÉRÊT PUBLIC ANNONCÉ NE SE FAIT PAS

Lundi 23 juin, comme à son habitude, trichant par toutes ses pores, la municipalité faisait voter une « convention de moyens entre la ville et la Régie de quartier » sans aucunement évoquer la situation des correspondants de nuit.

Pourtant trois jours avant, le 20 juin, la directrice de la Régie de Quartier, Christine Rey avait alerté le personnel sur « les baisses de subventions annoncées » des différents partenaires. Et surtout que le projet de Groupement d’Intérêt Public (GIP) porté par deux piliers du Piollisme triomphant (!), Maud Tavel et Pierre Bejjaji, qui devait reprendre le personnel, ne se ferait pas. Pourtant voté par la Métropole en grandes pompes. 

UNE BAISSE DE PRÉSENCE SUR LE TERRAIN DÈS CETTE ANNÉE

La ville et la métropole sont financièrement exsangues à force de financer la folie du siège métropolitain (108 Millions d’euros). Dès cette année la Régie de Quartier revoit « le modèle économique du service et l’organisation (cela passera par des modifications d’horaires, jours de travail… ») précise la directrice. C’est à dire évidemment une baisse de la présence sur le terrain. 

Mais surtout « nous n’avons pas la certitude de conserver les mêmes financements pour l’année 2026 ce qui pose la question de la pérennité du dispositif ou le soutien des collectivités est vital » ajoute-t-elle.


Le clan Piolle/Ruffin a géré de près la régie de quartier : le résultat est là….

LA RÉGIE DE QUARTIER EST EN « DÉFICIT CHRONIQUE »

Si elle évoque le « déficit chronique » qui se creuse année après année, la directrice attribue pourtant cela « aux annonces de l’Etat sur la baisse des crédits aux collectivités ». Lundi, dans le même compte administratif de la ville, les « baisses des crédits de l’état » se montent à … 10 % de la recette annuelle supplémentaire apportée par la hausse de 30 % des impôts ! C’est dire. 

MAIS L. RUFFIN (Verts/LFI) DEMANDE AUX GRENOBLOIS DE RÊVER !

Il en ressort que ce ne sont pas seulement les correspondants de nuit qui sont menacés mais la Régie de Quartier elle-même. Au Conseil Municipal encore, Alain Carignon a fustigé la campagne engagée par Lucille Lheureux, Margot Belair, Nicolas Béron-Perez avec Laurence Ruffin pour savoir ce qui ferait « rêver les grenoblois »…

EN 2026, ILS AURONT LES FINANCEMENTS QU’ILS N’ONT PAS AUJOURD’HUI

L’actuelle majorité a en effet décidé en toute opacité de reporter au… second semestre 2026 la création du Groupement d’Intérêt Public (GIP) qui reprendrait le personnel : « cela confirme les propos de M. Béron-Perez, qui annonçait que votre réélection étant acquise, vous auriez au second semestre 2026 les financements que vous n’avez pas aujourd’hui » a ironisé Alain Carignon. Des menteurs.

ILS NE SAVENT QU’AUGMENTER LES IMPÔTS ET LA DETTE

Sur chaque dossier la majorité municipale cherche à tenir la tête hors de l’eau jusqu’aux élections afin de cacher la réalité financière de la ville et de la métropole. Réélue, ne pouvant plus assumer ses tâches de base, réparer les trottoirs, assurer les financements reportés (Athanor, trams à renouveler, siège métropolitain..) elle augmenterait massivement les impôts et la dette.


À gauche, l’Abbaye et « l’urbanisme transitoire » : depuis 3 ans les habitants de Chatelet traversent les déchets et les rats. Au milieu et à droite l’abandon de Jouhaux : partout la même désolation

ALLAN BRUNON (LFI) VOUDRAIT FAIRE DIVERSION AVEC GAZA

Le fait que ce nouveau coup dur des correspondants de nuit soit porté sur le peu que la municipalité faisait, que cela concerne le sud de la ville ghettoïsé, abandonné, dégradé permet de mesurer la portée des discours larmoyants des Rouge/Verts grenoblois. Leur cynisme est absolu

On comprend pourquoi ils ont envoyé Allan Brunon, un proche de la famille du leader Maximo, pour faire dans le gros rouge qui tâche avec Gaza. Aux côtés d’Elisa Martin, ils tentent d’instrumentaliser le conflit, d’enfermer une communauté dans ses origines et ses appartenances, afin d’en faire une chair à canon électorale, oublieuse du sort qu’ils lui font vivre. 

CE N’EST PAS SUR GAZA QUE L. RUFFIN DOIT RENDRE DES COMPTES

La ficelle est grosse. Trop grosse. Le quotidien des habitants pèse trop lourd pour s’effacer devant l’émotion légitime du drame Palestinien. En prenant ces citoyens pour des benêts, incapables d’appréhender les scrutins, de faire la différence avec l’élection d’un Maire, ils témoignent d’un incommensurable mépris à leur égard. 

Ce n’est pas sur Gaza qu’ils vont demander des comptes à Laurence Ruffin. Mais de savoir pourquoi alors qu’ils vivent dans des conditions de cohabitation de plus en plus difficiles, pourquoi des médiateurs de nuit qui leur venaient en aide disparaitraient de leur paysage pour des raisons financières ? 

ILS JETTENT L’ARGENT DES GRENOBLOIS PAR LES FENÊTRES

Alors que les mêmes élus financent les « études » pour une hypothétique sécurité sociale alimentaire à une association amie de Savoie (230 000€) , des toilettes sèches (55 000 €) et à éolienne (110 000 €) qui ne fonctionnent pas, supprimées,  un « observatoire du temps présent » à l’esplanade qui a duré 3 mois (210 000 €), une école du vélo (1 million d’euros), 500 000 € pour « la biennale des villes en transition » pour leur com’, 2,4 millions d’euros pour des panneaux photovoltaïques sur un immeuble qui ne fonctionnent pas….


Laurence Ruffin et Allan Brunon, les Rouge/Verts vont devoir s’expliquer sur l’abandon des quartiers sud

IL SUFFIT DE NE PAS SE LAISSER PIÉGER DEUX FOIS

Le fait qu’ils ne puissent plus camoufler l’impasse financière dans laquelle ils ont engagé Grenoble et la Métropole, les met le dos au mur. Le Conseil Municipal de lundi a confirmé par tous les groupes y compris leur ancien Adjoint aux Finances, Hakim Sabri, cette voie sans issue. 

Les grenoblois du sud et du nord de la ville sont désormais pleinement informés. En 2020 les candidats ont menti en affirmant qu’ils avaient des solutions et n’augmenteraient pas les impôts. En 2025 ils mentent encore. Il suffit de ne pas se laisser piéger deux fois.